Entourée des mers Ionnienne, à l’ouest et Adriatique à l’est, le Salento que nous traverserons, est la partie la plus orientale des Pouilles, et de l’Italie.

Réputée pour sa mer aux dégradés turquoise qui n’a rien à envier aux Seychelles, la côte du Salento alterne plages de sable (vous n’y serez pas seuls en été), entre Gallipoli, et Taranto.
Les falaises karstiques plongent dans la mer d'Otranto, à Leuca.

A Quelques kilomètres d'Otranto, nous rejoignons le site archéologique de Roca Vecchia, qui abrite notamment la Grotta della Poesia, une autre des merveilles naturelles des Pouilles.
Sur ce lieu où des fouilles sont en cours depuis les années 80, certains des vestiges les plus importants datant de l’âge de bronze ont été découverts.
La « grotte de la poésie » fait partie des plus belles piscines naturelles du monde d’après le National Geographic. Cette cavité remplie d’eau azur située au cœur d’un paysage montagneux impressionnant, avec la mer Adriatique en toile de fond, ne laissera personne indifférent.
L’intérieur des terres est couvert de vignes et d’oliviers à perte de vue. Tous les espaces de culture sont bordés par des murs en pierre, où poussent des figuiers de Barbarie. Si dans le nord des Pouilles les oliviers plus que centenaires se portent encore bien, il en est tout autre dans le sud des Pouilles.
Dans la partie sud des Pouilles, tous les oliviers meurent, un véritable désastre ! Triste spectacle que de traverser toute cette région dévastée par une maladie, qui risque de contaminer tout le bassin méditerrannéen.
Les paysans du sud des Pouilles sont face à une bactérie incontrôlable depuis 2013 : la « Xylella fastidiosa ». Cette bactérie, que l'on appelle la lèpre des oliviers, qui tue les oliviers en les asséchant, a déjà détruit près de vingt millions d’arbres et remonte vers le nord de la région des Pouilles.
Le seul moyen est d’abattre les arbres malades, mais cela a un coût. La facture s'élève à environ 1,2 milliard d’euros pour le deuxième exportateur mondial d’huile d’olive, derrière l’Espagne. Les petits producteurs qui n’ont même plus assez d’argent pour mettre de l’essence dans leurs tracteurs ne croient plus en rien, que vont-ils faire ? Ils ne taillent même plus leurs arbres, ils les laissent secs et dégarnis, en proie aux incendies, car ils n’ont pas d’autre option. La région risque de devenir complètement désertique à long terme !

Selon un oléiculteur, une politique de restructuration du territoire, efficace et bien pensée, pourrait à terme sauver le Salento. « La région doit étudier sérieusement les besoins de chaque commune et allouer des aides financières en fonction de cela. Il faut investir sur la reforestation et la biodiversité. » Le changement ne sera pas immédiat, « il va falloir être patient, on ne va pas raviver un territoire de 200.000 hectares comme ça. Cela prendra du temps, peut-être cinquante ou soixante ans. »
Bonne soirée.
Gros bisous