Nous poursuivons notre route dans le Piémont, en Italie, plus précisément dans le charmant petit village de Traverses, qui a gardé tout son authenticité.
Ce village, du bout du monde, avec ses chalets en bois et toits de lauze, est situé dans la Vallée de Cluson, tout proche du parc naturel de Troncea, dont je vous ai parlé dans le précédent article.
Cerné par d'imposantes montagnes de 3000 m, Traverses a su garder le charme d’une station-village à taille humaine.
Ce village montagnard, traditionnel, a gardé son âme d'antan, tout est resté authentique, dans la simplicité et la tradition !
Se promener dans ses ruelles c'est un peu comme se promener dans une carte postale...
Toujours un plaisir d'admirer ces beaux cadrans solaires. Véritables miroirs du temps qui passe, ces cadrans solaires révèlent bien des facettes de la vie dans le Piémont autrefois.
Un regard attentif saura les dénicher sur les nombreuses églises et chapelles des villages, sur la façade d'une belle demeure, sur le crépi usé d'une modeste ferme de montagne, et en bien d'autres lieux inattendus.
Ces " maistres-cadranyers " du Piémont ont élevé ces cadrans solaires au rang de patrimoine à part entière.
Qu'il soit peint à même l'enduit, qu'il soit gravé sur une pierre, une lauze d'ardoise ou une épaisse planche de bois, chaque cadran est personnalisé par sa forme et par son contenu.
Un petit arrêt dans la charmante église s'imposait.
Les fresques à l'intérieur sont de toute beauté !
Ce village du Piémont a réussi le pari d’associer rusticité, nature, et convivialité.
Ici les charpentes en mélèze soutiennent les toits de lauzes, dont la pause est un art, tant il faut pouvoir assurer l'étanchéité, et l'esthétique à la fois.
Autrefois ces hommes et ces femmes ont vécu loin du monde extérieur, dans des conditions extrêmement difficiles, poursuivant un modèle ancestral voué à l'agriculture pastorale de haute montagne.
A Traverses, de longs mois d'hiver au cours desquels les familles et les bêtes se terraient au plus profond de leurs demeures pour endurer un hiver interminable, et terriblement froid.
Cinq mois d'enfer, de mai à septembre, passés à tenter d'arracher à la terre, aux prix d'efforts inhumains, les maigres ressources qu'elle pouvait donner, et à constituer des réserves de nourriture pour l'hiver.
C'était la période de la fenaison et de l'alpage, des semailles et des récoltes. Ces longs isolements ont formé des hommes à part, des hommes plein de courage !
Si vous passez dans la région du Piémont, je vous invite à aller découvrir ce village, rempli de charme, et hors du temps ! Bonne soirée à tous, et merci pour vos commentaires qui me font toujours plaisir !