Lors de nos dernières excursions dans la Drôme, nous décidons de nous rendre, à Buis-les-Baronnies, une ville que nous aimons beaucoup, un incontournable de la région !
Au charme pittoresque, et au pied du rocher Saint-Julien, elle est situé au coeur de la Drôme Provençale.
Sous l'ombre de l'impressionnant Mont Ventoux, le bourg étale ses maisons, et édifices, sur sa rive droite de l'Ouvéze.
La cité est protégée des crues, parfois violentes de la rivière, par la grande digue construite en 1776, longée par la belle promenade des Platanes. La ville demeure un petit coin de Paradis, avec en toile de fond son vieux pont romain sur l’Ouvèze et son cadre exceptionnel.
Le rocher Saint Julien.
Bien que situé au nord de la Provence, la vallée de l'Ouvèze est protégée du mistral et du gel par le relief, et elle profite du climat méditerranéen propice à la culture des oliviers, des fruits, et d'odorantes plantes aromatiques telles que le thym, la lavande, le sarriette. Buis-les-Baronnies prétend aussi au titre de capitale française du Tilleul.
Certains prétendent que la ville est née auprès d’un grand buis, voisin d’une source, autour de laquelle la petite cité se serait implantée. La légende affime qu'Hannibal, le chef Carthaginois de la Seconde Guerre Punique (218-201 av. J.C.) fait entrer l’agglomération dans la légende : ne dit-on pas que ses éléphants de guerre ont bu à la fontaine du Buis, avant d'entreprendre une périlleuse traversée des Alpes.
Les remparts médiévaux et la tour du Saffre.
Nous partons donc à la découverte des vieilles ruelles médiévales, pour admirer les remparts médiévaux, dont une tour servit de prison, autrefois (la tour du Saffre (XIIIe).
Buis-les-Baronnies fut au moyen-âge la capitale des Barons de Mévouillon, un puissante famille féodale qui unit les baronnies locales. La cité comptait 3500 habitants, lorsque la terrible peste de 1348 réduisit la population locale de moitié.
Louis XI repeuple Buis les Baronnies avec une population de reîtres allemands (cavaliers mercenaires), qui reconstruirent la ville et dont elle garde la trace dans son architecture.
Nombreux sont les édifices, comme la belle place du marché, avec ses façades colorées, et son parfum de place d'Europe du Nord.
... et ses passages couverts, à arcades, datant du 15ème siècle
Sur la place, nous avons pu y admirer la belle et imposante fontaine, « classée «Monument Historique».
Les façades repeintes de riantes couleurs du Sud, méritent à elles seules le détour !
Les vieilles maisons fleuries, dans les ruelles pittoresques, avec des portes à heurtoirs, dégagent une atmosphère tellement particulière qu'il est difficile de ne pas revenir sur ses pas au moindre détail.
Nous admirons, au passage, le couvent des dominicains : fondé en 1294 par Raymond V de Mévouillon.
Nombreuses sont les fenêtres ou portes remarquables, aux beaux détails architecturaux.
Porte de l'ancienne chapelle des Ursulines.
La porte Renaissance, de l’ancienne chapelle du couvent des Ursulines, en est un exemple remarquable. Ce bâtiment fut construit en 1679, et récemment transformé en centre culturel.
Nous prenons plaisir à nous imprégner de cette ambiance provençale.
Nous n'aurons pas la chance, ce jour-là, de pouvoir faire le marché, dont les odeurs et les couleurs doivent être enivrantes. (Marché le mercredi et le samedi matin).
La spécialité du village est le tilleul, dont est la capitale. Le tilleul est un très bel arbre qui peut atteindre 35 mètres de hauteur et vivre jusqu’à un millénaire. Il trouve un climat et un sol favorable en Drôme provençale. Il pousse naturellement, dans les champs et le long des routes, on le plante également sur les places des villages.
Les tisanes de fleurs de tilleul ont des effets calmants et font baisser la fièvre. Le tilleul fleurit et répand un délicat parfum entre mi-juin et la mi-juillet.
Depuis le milieu du XIXe siècle, chaque année une fête célèbre cette précieuse plante, le 3ème dimanche de juillet. De nombreux négociants et producteurs développèrent leurs activités autour du tilleul.
C'est aussi la terre d'élection de la vigne, de l'olivier et des plantes médicinales et herbes aromatiques comme : la sarriette, la sauge, le thym et la lavande. La Maison des Plantes aromatiques et le Jardin des Senteurs nous permet de découvrir le monde de ces plantes aromatiques.
Nous nous rendons, ensuite, sur une petite route étroite, en direction du rocher Saint Julien.
C'est le paradis des grimpeurs, lieu est idéal pour passer quelques jours, dans la quiétude du midi de la France.
Nous passons devant la Chapelle Saint Trophime, située au dessus de Buis les Baronnies. Cette chapelle rurale fut érigée sur une élévation dominant la vallée de l’Ouvèze.
Elle se situe à environ 3 km du Buis, en prenant la route du Saint Julien, en direction de La Bouscaude.
La chapelle porte le nom du premier évêque d’Arles, Trophime, originaire d’Ephèse, et évangélisateur de la contrée, au premier siècle de notre ère.
Plusieurs fois pillée, cette chapelle est restaurée une première fois en 1736. En bien mauvais état, à demi effondrée, fissurée, et sans toiture, la chapelle a bénéficié d’une restauration complète en 2008-2009 à laquelle a activement participé l’association Les Amis du Buis et des Baronnies.
L’inauguration officielle de la chapelle restaurée pouvant à nouveau accueillir du public a eu lieu le 24 mai 2010.
Les pèlerinages se succèdent depuis le XVIIIe siècle, et se poursuivent encore à la chapelle, tous les lundis de Pentecôte.
Statue actuelle restaurée en 2005 à l’initiative des Amis du Buis et des Baronnies
Nous avons pu faire, ce jour-là, le plein de lumière, de couleurs et de l'ambiance vivante qui règne toujours dans ces petites villes et villages provençaux.
J'espère que cette balade vous a plu, et vous souhaite un excellent weekend. Merci pour vos commentaires que je lis toujours avec beaucoup de plaisir ! Je vous offre ma petite création, et cette citation tellement vraie !
Il est très beau ce village et très original... si vraiment j'ai la chance un jour de me balader dans le coin, je ne le raterai pas ! Le nom est facile à retenir !
Bon Week-end chers amis,
Gilbert