Le village de Ceillac, dans le Queyras, petit bijou dans son écrin de verdure, est posé sur un plateau verdoyant encerclé par les montagnes. Le paysage très varié nous ravis dès notre arrivée : grandes forêts, lacs d'altitude, alpages ensoleillés, dominés par de fiers sommets, que du bonheur ! On dit que Ceillac commence où la route s'arrête, après il faut continuer à pied ou à skis ...
Dès notre arrivée dans le Queyras, ces croix en bois m'intriguent … Les croix de mission qui étaient érigées lors de processions dans le but de conjurer le mauvais sort et les calamités ! Chaque croix porte les instruments de la Passion du Christ illustrant les Évangiles.
Il fait bon se balader sur ce plateau, entre deux randonnées plus en hauteur.
Et c'est vraiment un plus : il est possible de marcher aussi (presque) à plat alors qu'on est à plus de 1600 mètres d'altitude.
Du point de vue patrimoine, nous sommes tombés sous le charme de l'étonnante église Saint Sébastien.
Classée, coiffée d'un curieux clocher à 6 cloches, unique dans la région, nichée au cœur du village de Ceillac.
Sa construction semble remonter à l'extrême fin du XV ème siècle ou au tout début du XVI ème si l'on se réfère à ses caractéristiques architecturales. Mais il existait déjà, à Ceillac, une église en 1118 qui dépendait de l'Abbaye de Saint André de Villeneuve. Ne manquez pas les fresques qui ornent son chœur.
Une deuxième église se dresse à l'extérieur du village de Ceillac, elle est à présent au milieu des prés, dans l'enclos du cimetière à 1 kilomètre du village. Mais il fut une époque où le hameau de la Clapière était très peuplé et les habitations contiguës à l'église. De style roman-lombard, le clocher a fière allure. Carré élancé sur plusieurs étages, allégé par des baies géminées, c'est un clocher assez haut pour un édifice de dimensions plutôt modestes.
Le manque d'eau, en cas d'incendie, et, surtout les nombreux débordements du ravin des Aiguillettes, ont fait fuir une partie de la population de la Clapière. En 1957 Ceillac est gravement touché par le Cristillan qui déborde. La boue et les gravats envahissent les maisons jusqu’au 1er étage et les terres cultivables se voient envahies de tonnes de graviers et galets. Le village a failli disparaitre !
Tous les moyens de communication sont coupés, routes, train, téléphone, électricité… Heureusement les agriculteurs en voyant les eaux devenir dangereuses pour leurs troupeaux en étable lâchent les bêtes dans la nature ce qui les sauvera. Les enfants et les personnes âgées sont transportés par hélicoptère à Briançon.
Le Queyras est symbolisé par les cadrans solaires. Que ce soit une chapelle, une église, une mairie ou encore l'une des nombreuses maisons de particuliers, chaque cadran est un exemplaire unique parce que le style et le tracé sont adaptés au site et à la façade. La plupart du temps, ils sont décorés de devises écrites en latin, en grec ou en langue régionale, parfois de nature philosophique comme par exemple : «sans le soleil, je ne suis rien» ou de nature religieuse comme : «à chaque heure je crois, et j'espère».
Du point de vue commerces : 2 boulangeries (le luxe !), un supermarché bien achalandé, des boutiques de sport sympas, pas besoin de redescendre faire ses courses loin, surtout que la route en lacets n'incite pas vraiment à faire des kilomètres superflus.
Quand on pénètre dans l'enceinte de la vallée du Queyras; en remontant les gorges du Guil; au départ de Guillestre, le spectacle est impressionnant ... la route, creusée à flanc de montagne domine de profonds précipices avant de se retrouver écrasée par de hautes parois verticales qui s'élancent vers d'inaccessibles sommets déchiquetés.
Côté restauration, c'est top aussi : plusieurs restaurants, des glaciers, un bar/maison de la presse... On trouve de quoi déguster selon ses goûts et son budget. Et l'accueil avec le sourire est très souvent au RDV.
Autre atout : Ceillac est dans un cul de sac. Deux torrents en provenance de deux vallées s'y rejoignent : le Cristillan et le Mélézet.
On peut accéder au fond de ces vallées en voiture, mais pas aller plus loin.
Les routes se terminent en parkings pour les randonneurs.
Donc le soir, à Ceillac, c'est calme ! Plus aucune voiture ne circule. Et comme en plus la température chute fortement à la tombée de la nuit, on dort bien ;)
Le village s'organise en deux parties : d'un côté le centre ancien, avec quelques très belles maisons et tous les commerces, et de l'autre plusieurs hameaux, avec de gros chalets en gradins tout près du centre.
Le tout dans une jolie unité : aucun complexe surdimensionné ne vient gâcher le paysage. Certes, les chalets témoignent des différentes époques de construction, certains ont plus ou moins bien vieillis... mais le tout reste harmonieux.
Et ce qui m'a le plus séduit, c'est le côté nature partout. Dans le centre village, les poules courent dans les potagers, les épilobes viennent s'installer près des fontaines... Les jardins potagers sont pimpants, les jardinières débordent de fleurs, de nombreux arbres ont été plantés un peu partout.
Ceillac, c'est le paradis des randonneurs. Comme l'altitude est déjà importante, les randonnées sont accessibles sans une approche trop longue.
Lacs de montagne, cols, cascades, chapelles sont des buts prisés et qui permettent de profiter pleinement de la vue sur les sommets environnants. Et bien sûr, d'autres plaisirs sont possibles : parapente, escalade, balade avec des ânes, etc. Ceillac est réputé dans l'Europe entière pour ses cascades de glace qui sont prises d'assaut par les spécialistes.
Cascade de la Pisse
A Ceillac, il y en a vraiment pour tous les goûts, et si vous n’avez pas le temps de tout faire, vous pourrez toujours revenir…
Le site de l'OT du Queyras - https://www.queyras-montagne.com/