En ce début décembre, je voulais vous faire découvrir la belle ville de l’Isle sur Sorgue, que l'on surnomme, aussi, la petite "Venise Comtadine".
Cette ville-île, colorée de vert et d'eau, posée au pied du plateau du Vaucluse, dans la plaine du Comtat Venaissin, est traversée de plusieurs canaux alimentés par la Sorgue. Ils font alors apparaître la ville comme un groupement de petites îles.

La rivière étend ses deux longs bras autour de la ville comme pour mieux l'étreindre.

L'Isle-sur-Sorgue fait partie des "musts" incontournables d'une visite en Provence, car ici, c'est la cité des chineurs. C'est le paradis pour tous les amoureux de la brocante et d'antiquités. Comme toutes les belles choses, anciennes, dont le prix est souvent exorbitant, c'est souvent plus pour le plaisir des yeux !

Du samedi au lundi, on peut découvrir les sept villages d’antiquaires, tantôt établis au sein d’anciennes manufactures, ou d’entrepôts.

Mon coup de coeur va au village des antiquaires de la gare, qui propose moins d’antiquités classiques, mais un style plus moderne, une déco plus industrielle, et des prix un peu plus abordables.
L’ambiance guinguette qu’il y règne avec ses bâtiments, son café restaurant, est bien agréable durant l’été, quand les températures permettent de s’attabler longuement à table. Ce que j’adore dans les brocantes, c’est qu’on a vraiment l’impression d’être dans un autre monde. Aussi, des petits bibelots du siècle dernier, aux meubles anciens, tableaux et sculptures les plus chers, il y en a pour tous les goûts, et tous les budgets.
Son marché provençal, qui a lieu le jeudi et le dimanche, est classé comme étant le plus beau et le plus typique de Provence. Pour connaître la liste et le classement des marchés de Provence, voici un bon site à visiter: http://www.marches-provence.com/
Nous vous conseillons de venir tôt. Avant 10h car les places de parkings sont d’autant plus lointaines que vous arriverez tard… et inutile de vous dire que vous repartirez forcément avec des provisions ou des antiquités…

donc avec les bras chargés. Alors autant vous éviter de marcher 2 km pour rejoindre votre véhicule. Le marché a lieu le dimanche matin et il se décompose en deux : un marché des antiquaires et un marché provençale typique.

Nous poursuivons notre promenade, en longeant les quais, où l’on trouve de nombreux canards.
On se prend à flâner et à rêver devant ces grandes et belles roues à aubes moussues, qui dessinent le paysage. L'eau est à 13°, toute l’année, mais rafraichissante par les chaleurs estivales...
Fonctionnant à la force de l’eau, la majeure partie de ces roues à aube servaient au fonctionnement des filatures de soie, des teintureries, des papeteries et moulins à huile.
Entre 1810 et 1880, ces moulins au «fil de l’eau», furent crées et se sont multipliées jusqu’à atteindre le record de 62 roues.
On pouvait en compter 17 le long du canal de l’Arquet, seul bras de Sorgue qui traverse réellement le centre-ville. Aujourd’hui il n’en reste que 15, témoignant de leur passé, toujours en fonctionnement, mais qui n’ont plus qu’une fonction décorative.
Les paysages font vraiment penser à Venise, les habitations, aux murs colorés, sont installées au bord de l’eau.

Chemin faisant, vous apercevrez la collégiale de Notre-Dame-des-Anges, bâtie au XVIIème siècle, et comptant parmi les plus belles églises baroques provençales.
Elle a connu de nombreuses modifications mais est surtout réputée pour sa riche décoration intérieure, du XVIIe siècle, qui rappelle celle des églises italiennes.
A l'intérieur : plusieurs œuvres de Jean Péru, fameux architecte et sculpteur vauclusien du XVIIème siècle.
Voilà pour aujourd'hui, la visite de cette belle ville se termine.
Je vous souhaite à tous un bon dimanche, en prenant bien soin de vous !
Plus tard si tout redevient normal, j'aimerais bien m'y rendre.
Merci pour ce joli partage et bon dimanche.
Gros bisous