Peyruis, village typique, qui fera l'objet de ce billet, est une commune des Alpes-de-Haute Provence, de 2593 habitants, située sur la rive droite de la Durance, à 5 km des Mées et 10 km de Château-Arnoux.
Vestiges du donjon et d'un tour circulaire du château de Peyruis.
C'est un village provençal, adossé à une colline, sur les dernières pentes de la Montagne de Lure. Il est situé dans la vallée de la Durance, avec ses oliviers, ses vergers et ses champs de blé qui s'étendent sur la vaste plaine alluviale.
Le village est dominé par les vestiges de son château féodal démantelé à la Révolution, véritable forteresse dont témoignent encore les restes imposants de l’enceinte.
Photo des oliviers et de la garrigue, à l'ombre du château de Piozin.
Le territoire de Peyruis était occupé par le peuple gaulois des Cavares. Vers 500, saint Donnat se retire à proximité (lieu-dit combe de saint Donnat).
En parcourant les rues et ruelles du village ancien, on peut admirer des restes de gentilhommières construites vers la fin du XVe siècle, avec leurs fenêtres à meneaux, des portails, en particulier celui de l'ancienne Mairie avec sa corniche en dentelle.
On trouve également des témoignages d’anciennes maisons des XVIe-XVIIe siècles.
L'Église Saint-Nicolas :
L’église paroissiale Saint-Nicolas remonte à La haute antiquité.
Elle présente des éléments de style gothique (XVe siècle), des vitraux (XVIe-XVIIe siècles) et un ensemble de peintures murales bien représentatives du siècle dernier. Son clocher carré est surmonté d'une flèche en tuf à six pans. La nef principale soutenue par huit gros piliers passe pour être un ancien temple.
A la sortie du village, près du cimetière, se trouve aussi la chapelle Saint-Roch (1720-1721). Elle est restaurée et elle accueille des expositions tout au long de l'année.
Pays des fontaines :
Dans tout le village de vieilles fontaines déversent l’eau de source à grands flots, ce qui lui vaut l'appellation de "Peyruis pays de fontaines". Elles sont parsemées dans les ruelles et à disposent toutes d'un lavoir. Ce sont des lieux de convivialité en Provence.
Nous passons devant la fontaine du Parlatan, ou fontaine à bulbe, dans la rue de la Calade, au centre du vieux Peyruis, un village qui comprend 6 fontaines.
Le Château de Piozin (XIIème)
Monter au château, une véritable forteresse édifiée au Moyen Âge, se mérite, car il y a une bonne grimpette et de nombreux escaliers. Une belle calade nous y conduit.
Le château, implanté sur un vaste plateau, est à l'abandon et ouvert, donc accessible gratuitement. Une fois sur place la visite du lieu est intéressante.
Construit au XIIe siècle, il est reconstruit en partie au XVIe siècle, avant d’être détruit à la Révolution française. Le donjon de l’ancien château fort, transformé en pigeonnier, et une tour en ruines dominent le village.
Des oliviers ont été plantés sur une terrasse de la forteresse du marquis de Piozin, dominée par les vestiges du palais seigneurial et du donjon rectangulaire.
Du château demeurent les soubassements arasés, une voûte en plein cintre et des murs de séparation qui semblent dater du 16e ou du 17e siècle. L’ancien donjon massif et volumineux, subsiste presque intégralement, transformé en pigeonnier.
Photo prises sur les hauteurs de Peyruis, baigné par une douce et chaude lumière.
On y découvre les vestiges des deux anciennes portes d'accès, une sur la façade nord qui donne sur une première cour dans laquelle on peut voir les ruines de batiments, ainsi qu'une seconde cour en contrebas à laquelle on accède par un escalier.
Champs d'oliviers au milieu de la forteresse
La seconde porte, ou plutôt un portail dont il ne reste que les montants de pierre, se trouve au sud-ouest du château. Au sud, on trouve une série de murs en restanques, dont le plus haut est percé d'une série d'arc, toujours en parfait état. On trouve ici des vestiges de réserves d'eau.
Depuis l'esplanade, on a une vue splendide sur la vallée de la Durance du nord au sud, ainsi que sur le village de Peyruis, dont on comprends bien d'ici l'agencement moyennageux.
En fond de décor les rochers des Mées.
Au fond on aperçoit les rochers des Mées. (précédent billet).
Vue sur le clocher de l'église Saint-Nicolas, et des toits en pente douce, recouvertes de tuiles ronde ou canal, typiques des maisons du Sud de la France.
Je vous emmènerai, ensuite, à Château-Arnoux, à 10 km de Peyruis, l'objet du prochain billet. Merci de votre passage et de vos commentaires qui me font toujours plaisir ! ❤️🧇
Bonne fin de journée chers amis
Gilbert