Depuis quelques jours déjà, le Luberon se pare des ses plus beaux atouts, champs de coquelicots, moutardes des champs, colzas...
Hier au détour d'une route, voyant la beauté colorée de ces champs, l'idée m'est venue de prendre quelques photos pour vous partager cette chance.
Les fleurs sauvages des prés ont revêtu leurs fines dentelles, et sont toujours un événement attendu des amoureux de la nature.
Ce sont les plus belles, les plus délicates et les plus discrètes. Une belle leçon d'humilité au service de la séduction !
Avec le déconfinement du 11 mai, nous retrouvons tout à coup un semblant de liberté.
On se surprend à regarder dehors, avoir envie de sortir se balader, partir en pic-nic, et courir.
On se surprend à vouloir profiter de la nature qu’on avait un peu oublié depuis deux mois, la voir et l’admirer.
Comme nous, la nature s’égaye : les fleurs des champs rivalisent de formes et de couleurs, les insectes se réveillent, on aperçoit les premiers papillons. On s’émerveille !
Le retour des butineurs sur la Valériane🙂
En mai les champs sont pleins de bleuets, coquelicots, marguerites... ainsi que beaucoup de plantes comestibles dans cette nature en floraison.
Les champs s'allument de petits éclats blancs : les pâquerettes.
Le confinement des hommes a fait un bien fou à la nature. Moins de pollution, plus de randonneurs pour déranger les animaux en cette période de reproduction.
Valériane et papillon colibri Sphinx
Moins chassés ce printemps, les animaux seront plus nombreux à se reproduire et moins stressés. Une trêve inattendue pour les animaux qui peuplent nos campagnes, nos plaines et nos montagnes. Comme nous, ils ont besoin de repos et de calme.
Il est venu le temps des coquelicots 🙂
La baisse de pollution aura eu aussi un impact non négligeable sur la nature. Quel plaisir de pouvoir regarder les vallées de nos montagnes, sans leur nuage de pollution !
La photoynthèse aura profité davantage aux plantes, qui vont mieux se reproduire au profit des insectes, et de toute la chaine alimentaire, jusqu'à l'homme qui lui aussi va mieux respirer.
La baisse de production des usines aura affecté moins la nature : l'air, l'eau et tous les écosystèmes ont respiré, la pollinisation a été meilleure.
Mousse
Cette année les hirondelles sont arrivées plus tôt et c'est tant mieux. Elles profitent de ce répit durant lequel l'air est meilleur, il y a moins de pesticides dans les champs et donc plus d'insectes pour les nourrir".
Beaucoup de gens ont observé, pendant cette période de pause, les oiseaux derrière leurs fenêtres.
Les tourterelles de notre jardin.
Avec moins de circulation sur les routes, c’est plus facile de faire attention aux chants des oiseaux, à leur réveil matinal, au moment où ils ont l’air d’être heureux, ou quand ils font juste un brin de causette.
Lorsque nous sommes confinés, nous passons tous plus de temps aux mêmes endroits, donc nous faisons plus attention aux choses qui nous entourent.
L’une des bonnes choses qui ressort de cette crise sanitaire est que l’on se rend compte à quel point il est important que la nature soit accessible et proche de nos maisons.
Avoir un bel espace vert est tout aussi important qu’avoir un magasin ou un établissement de soins à proximité.
Au delà des dégâts humains, cette situation bénéfique pour la nature ne durera malheureusement pas, mais peut être nous aura peut-être permis de prendre conscience de notre impact sur la vie.
Si l'on apprenait à réfléchir aux conséquences de nos actes sur l’environnement, si l'on ne pensait plus uniquement à notre plaisir égoïste, et plus au partage, au communautaire, nous pourrions peut être changer bien des choses.
“L’émerveillement est le premier pas vers le respect”
S’émerveiller, respecter, partager... et si c’était le chemin vers le bonheur ? Moi, j’y crois 🙂 J'espère que ces quelques fleurs des champs auront égayé votre journée, et peut être vous auront procuré un peu de bonheur : )