Aujourd'hui, c'est encore en Andalousie que je vous emmène, cette terre de jardins, de parfums, d’essences rares, que j'aime tant !
Cette région semble avoir été composée comme un lieu d’exception offrant à l’homme ce auquel il aspire le plus : la richesse agricole, la Méditerranée, un fleuve navigable le Guadalquivir, un climat idéalement tempéré, doucement rafraîchi par les vents, mais souvent très chaud l'été, et une situation géographique exceptionnelle.
Ce village blanc, typiquement andalous, un des plus beaux d'Espagne, que je vais vous faire découvrir, me plaît particulièrement, de part son entourage, idéalement situé dans le parc Cabo de Gata-Níjar. Il se trouve sur la route qui va d'Almería à Murcia. Campé sur une colline, il domine la plaine agricole du Campo de Níjar.
Ces pueblos blancos doivent leur surnom à leurs maisons blanches perchées, et places ombragées : une tradition mauresque.
Il est entouré d'un paysage totalement désertique, et fait parti du Parc Naturel Cabo de Gata/Níjar (précédent article, voir lien :)
La route traverse un paysage peuplé d'agaves (sisal), palmiers, figuiers de Barbarie et autres cactus. Lorsqu'il pleut (très rare : 200 mm d'eau par an en moyenne), le parc change de couleur : les graines germent toutes en même temps et, quelques semaines plus tard, le parc se transforme complètement grâce aux fleurs qui recouvrent le sol particulièrement aride.
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Ici dans cette petite cité andalouse, rien ne semble avoir bougé depuis des siècles. Nous nous baladons de ruelles en ruelles, toutes aussi jolies les unes que les autres, avec des maisons blanches, rappelant son passé arabe et de jolies boutiques d'artisanat.
Ce village dispose d'un charme envoûtant, un petit air de Grèce, le vrai dépaysement !
Étant donné le climat sec et chaud de l'Andalousie, les habitants des villes, tout d’abord les romains et plus tard les musulmans, ont adapté le type de maison populaire aux besoins, en concentrant les chambres tout autour d’une cour (un patio), au centre, une fontaine et, quelques fois, un puits.
Pour maintenir la sensation de fraîcheur, et mettre un peu de couleur, ils ajoutaient des plantes, des pots de fleurs (des géraniums, des oeillets et du jasmin), accrochés aux murs blanchis à la chaux.
Les rues de Nijar très étroites, furent concues afin d'éviter que le soleil, qui chauffe très fort en été, ne pénètre trop dans les rues et à l'intérieur des maisons. Partir à l’assaut des ruelles escarpées, et étroites s’avère plutôt périlleux en voiture, comme dans presque tous les villages blancs andalous. Il est conseillé de laisser son véhicule dans la partie basse du village, avant de se lancer à la découverte des quartiers plus anciens.
Si l’architecture est tellement présente, en Andalousie, le monde végétal n’est pas oublié non plus : bosquets de lauriers roses, rouges ou blancs, jacarandas aux fleurs pulpeuses d’un bleu violet, et buissons de bougainvilliers, forment un joli décor !
Les habitants fabriquent et vendent de nombreux articles d'artisanat, traditionnel, de la région d'Alméria.
Nijar, avec ses ruelles étroites, ses maisons blanches et ses patios fleuris, nous a fait découvrir sa curiosité locale : la fabrication de tapis, que l'on appelle ici les "Jarapas". Ces tapis artisanaux et de qualité, sont une longue tradition ancestrale, de savoir-faire, exposés dans de nombreux magasins.
Ce sont des bandes de coton, ou de laine, assemblées pour faire des ponchos, des châles, des couvertures ou encore des tapis.
Ces jolis tapis sont tissés, à la main, depuis la Reconquête chrétienne en 1492. C'est à partir de cette date que les Catholiques, en Andalousie, ont repris les nombreux métiers à tisser laissés par les Maures.
Ils les ont utilisés à des fins différentes : au lieu du tissage de la soie, ils ont utilisé des vieux vêtements ou des morceaux de tissu coupés en bande, noués ensemble et enroulés sur des bobines pour tisser des tapis ou des couvertures.
Ces tapis sont toujours tissés sur des métiers à tisser, par des artisans, en Andalousie, suivant cette même tradition ancestrale de recyclage.
Nous n'avons pas pu résister d'acheter un de ces tapis, fait main, de couleur beige et taupe, pour notre séjour.
La petite cité est populaire, aussi, pour sa céramique de couleur bleue ou verte. C'est une des meilleures preuves de la persistance de la culture arabe, à travers les siècles.
Après une sensible baisse de la demande au cours du XXe siècle, cet artisanat a connu ces dernières années une renaissance spectaculaire, et il s'est parfaitement adapté à la demande actuelle de produits traditionnels pour la décoration. Les ateliers historiques de Nijar, constituent un parfait exemple de la survie de ce métier.
Nous garderons de cette escapade dans le village blanc de Nijar, un excellent souvenir et de belles images. Les villages andalous du Parc Naturel du Cap de Gata demeurent méconnus du grand public, et c’est une aubaine pour le voyageur en quête d’authenticité ! A l’écart des sentiers battus, la région du Cap de Gata arbore une architecture tout à fait typique, et un mode de vie propre, qui vaut bien le détour… et pourquoi pas une semaine de détente le temps de découvrir et visiter ses petites perles ? BONNE JOURNEE A TOUTES ET A TOUS !
Je comprends que tu sois sous le charme de l'endroit. Comme tu dis un petit air de Grèce et c'est loin d'être déplaisant.J'adore ces ruelles, ces maisons blanches et ces magnifiques bougainvillés. J'aime aussi l'artisanat des Plantes Grasses.
Bonne fin de journée. ici soleil hivernal bien pâlot avant la pluie attendue demain. Bisous