Je vais vous emmener, aujourd’hui, dans une ville que j’adore : Nice, où nous nous sommes rendus à plusieurs reprises, pour visiter l’un des édifices touristiques les plus fréquentés de la ville : la cathédrale orthodoxe, russe, Saint Nicolas. Cet article participe au rendez-vous mensuel #EnFranceAussi créé par Sylvie du blog lecoindesvoyageurs.fr Ce mois-ci, c’est Sabrina du blog tupariscombien.com qui nous a proposé le thème : « La France cosmopolite ».
Se situant au milieu d'un ravissant parc, c'est l'un des édifices orthodoxes russes les plus importants, hors de Russie, que nous avons eu la chance de découvrir. Cette cathédrale orthodoxe est classée, monument historique, depuis le 11 août 1987. Nous avons dû traverser, à pied, une grande partie de Nice, pour nous y rendre, mais cela vallait vraiment le déplacement ! On pourrait s'étonner de voir une église orthodoxe à Nice, en pleine Provence... Et bien c'est le moment de faire un petit pas en arrière dans l'Histoire, et d'y découvrir l'arrivée des Russes, fuyant la révolution russe, qui engloutissait le Tsar et sa famille.
La communauté russe ne cessant de s'aggrandir, sur Nice, le besoin d'un nouveau lieu de culte se fit sentir. La précédente église russe étant trop petite, débuta la construction d'une cathédrale, en 1903, dans le parc Bermond. Après dix années, pour l’édifier, elle sera inaugurée, le 17 décembre 1912, sous l'impulsion de l’impératrice Maria Fédorovna et de son fils Nicolas II.
C'est à cet endroit, qu'en 1865, le tsarévitch Nicolas, fils d'Alexandre II, s'éteignit à l'âge de vingt ans, des suites d'une méningite, alors qu'il séjournait à la villa Bermond, que son père, Alexandre II, avait louée. Par la suite, le père racheta le parc, rasa la villa et édifia, en 1867, une chapelle commémorative, en hommage à son fils. On trouve près de cette chapelle, le buste en bronze du tsarévitch Nicolas.
Une chapelle commémorative dédiée à la mémoire du grand-duc Nicolas
Coiffée de ses cinq bulbes aux tuiles vernissées caractéristiques et ornée de majoliques bleu-vert, rehaussant la pierre blanche et la brique des murs, elle est considérée comme l'un des plus beaux monuments russes, en dehors de la Russie.
Inspirée du style des églises de Moscou, l'intérieur possède une décoration très riche, ornée de multiples icônes en bois, recouvert de bronze et de cuivre ciselé, de fresques, de boiseries sculptées et d'une
Iconostase en métal repoussé et ciselé.
La cathédrale russe, n’est ré-ouverte, que depuis 19 janvier 2016, après deux ans de travaux de rénovation (coût : 20 millions d’euros).
Un travail astronomique : il a fallu retrouver les couleurs originales, refaire les toitures, rénover les céramiques, les icônes, les vitrages...
Plus de cent personnes ont travaillé, sur la cathédrale, pendant ces deux années. Aujourd’hui, on peut la voir telle qu’elle était en 1912, lors de sa construction.
Mais la restauration de cette cathédrale, n’a pas été la seule cause de ses portes closes. L’Etat de la fédération de Russie, et l’association cultuelle orthodoxe, qui occupait les lieux depuis 90 ans, se disputaient la propriété de l’édifice. Après une longue bataille judiciaire, la justice française classe l’affaire fin 2013 : la Russie est bel et bien propriétaire, de la cathédrale, le bail de l'association orthodoxe, étant arrivé à son terme.
La cathédrale, Saint Nicolas, peut accueillir jusqu'à un millier de fidèles. Le dimanche matin, il est possible de suivre la messe et écouter les magnifiques chants liturgiques russes.
Ce plus grand édifice orthodoxe, en dehors de la Russie, est à ne pas manquer, sous aucun prétexte, d'autant plus qu'il a été rénové récemment.
Nous poursuivons notre visite dans le Vieux-Nice, à la découverte de l'art baroque, un quartier incontournable, ainsi qu’un véritable labyrinthe.
Nice, capitale de la Côte d’Azur, la 5ème ville de France a tout pour nous charmer : sa situation sur le bord de la mer, autour de la Baie des Anges, ses plages, ses palmiers, ses maisons colorées, ses collines exposées au soleil, son tramway, ses fontaines… Un vrai petit air de Dolce Vita, à l'italienne.
La meilleure manière, selon moi, pour découvrir tous les recoins, typiques, de Nice, est de se perdre dans ses nombreuses ruelles.
Elles nous permettent de découvrir des petites terrasses, des restos, des bars et des commerces à l’ambiance, entièrement méditerranéenne.
En levant les yeux vers le ciel, nous constatons combien les hautes façades, rouges, ocre et jaunes typiques, des maisons niçoises, sont rapprochées.
La proximité des maisons, leur hauteur, ainsi que des ruelles étroites et toujours à l'ombre, agit comme une véritable climatisation naturelle. De plus, les volets possèdent des clapets, réglables, pour faire rentrer l’air frais, dans les maisons.
Nous nous dirigeons, en direction de la place du Palais de Justice, connue entre autre pour l’évasion de Spaggiari, depuis le bureau du juge. C’est l’endroit idéal pour découvrir les ruelles bucoliques de la vieille ville.
Nous découvrons, depuis la Place du Palais de Justice, le Palais Rusca. Il a été construit en 1775, et était destiné à abriter la garnison de la ville. La Tour de l'Horloge, rose, fut le symbole du pouvoir communal.
Il est resté une caserne militaire jusqu'en 1990, c'est aujourd'hui le Tribunal d'Instance de Nice.
On peut découvrir, ces deux bâtiments, depuis le Place du Palais de Justice, car on ne peut y pénétrer.
Palais Rusca (Tribunal d'Instance).
Nous passerons, ensuite, par la place Pierre Gautier, et le Palais de la Préfecture (anciens palais des rois Sardes).
On découvre, dans la rue de la Préfecture, un chapelet de petits bistrots et pubs (Ambiance british).
Nous poursuivons notre balade vers la place Rossetti, l’un des lieux les plus animés de Nice. Nous y trouvons de beaux restaurants avec terrasses, ainsi que la cathédrale Sainte Réparate.
Construite en 1650, elle arbore un flamboyant style baroque et possède un beau campanile, du 18°siècle. On peut y admirer les 4 évêques fondateurs sculptés, nichant dans la façade, et son magnifique dôme aux tuiles vertes et jaunes.
À l’intérieur, la dizaine de chapelles latérales, récemment restaurées, valent la visite.
La rue Sainte-Réparate se divise, en deux rues, au centre desquelles se dresse une maison étroite, souvent photographiée.
Nous prenons, ensuite, la petite rue du Jésus nous menant à la place du Gésu. Nous y trouvons l’église, à la façade baroque St-Jacques Le Majeur (ou du Gésu).
Des statues nichent de chaque côté de la baie centrale de sa façade, entre les colonnes corinthiennes. L’ensemble de la façade, jaune, est dominé par un fronton triangulaire. Son parvis, modeste, est occupé par une terrasse de café.
Construite au 17° siècle, par les jésuites, elle est de style purement baroque à l’intérieur, rempli de dorures et de sculptures.
Trois petites chapelles se trouvent de chaque côté de la nef, dont la voûte est ornée de médaillons.
De la place du Gésu, nous atteignons ensuite la Place Garibaldi. Un monument dédié à Garibaldi prend place dans un bassin carré, d’où émergent des jets d’eau.
Derrière le monument, la chapelle du Saint-Sépulcre (1782). Sa façade, à loggia néo-classique, possède 8 colonnades corinthiennes et un fronton, triangulaire, orangé.
Chapelle St Sépulcre, au centre.
Tout en haut, au niveau de la toiture, des pots, avec des flammes, couronnent, la chapelle, lui ajoutant une touche baroque. Elle s’intègre bien aux façades qui la bordent, ses piliers prolongeant l’enfilade d’arcades…
Le Cours Saleya est l'une des places les plus animées du Vieux-Nice, où se tient le marché aux primeurs et aux fleurs. C'est un véritable marché méditerranéen, chaleureux et plein de vie. A voir absolument !
La chapelle de la Miséricorde (ou des Pénitents noirs), située elle aussi, sur le cours Saleya, est un véritable chef d'oeuvre de l'art baroque. Appartenant à l'Archiconfrérie des Pénitents Noirs, elle n'est ouverte que rarement au public. Edifiée en 1740, est considérée comme l'un des cinq plus beaux exemples de l'esthétique baroque, piémontais, dans le monde. A l'intérieur, la nef, unique, elliptique, est bordée de chapelles latérales, avec une profusion d'or et de stucs : (style rococo).
Il règne dans le Vieux Nice, une véritable ambiance de ville du moyen-âge. Fourmillant de monde, le quartier est vivant et ne peut se visiter qu'à pied.
Vous l'aurez compris, c'est un endroit pittoresque et coloré, animé de jour comme de nuit, que vous ne devez manquer sous aucun prétexte.
Venez tentez votre chance de gagner ce cartoville spéciale Marseille. Un cadeau offert par les éditions Gallimard.
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Bon dimanche à toutes et à tous.