De nouveau je vous accompagne, en Andalouise, dans une promenade inoubliable, à travers l'une des plus belles villes d'Espagne : Séville.
Capitale de l'Andalousie, je souhaitais la revoir depuis longtemps, ainsi que ses lieux mondialement célèbres, (la dernière fois remonte à 20 ans). C’est une très belle ville, à la hauteur de se réputation. Son travers est qu’elle soit très touristique, au risque de perdre un peu de son authenticité. Nous avons visité les incontournables de la ville et quelques petits plus.
Après vous avoir fait découvrir il y a quelques semaines, dans des précédents billets, la Giralda (la cathédrale) :
Si vous vous préparez à partir à Séville en Andalousie, ne manquez pas la visite de la Giralda de Séville, célèbre élément de la cathédrale. Ce monument impressionnant, qui abrite d'ailleurs la sépulture de l'explorateur Christophe Colomb, a été construit à l'emplacement de l'ancienne Grande Mosquée de Séville.
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et la plaza de Espana :
Lors de notre précédente visite de Séville, nous étions tombés amoureux de la Plaza de España ! Immense, spectaculaire et chargée d'Histoire. Nous voulions revenir sur cette visite incontournable de notre escapade à Séville. Venez je vous y emmène. L'Histoire de la Plaza de España : Avant de commencer, petit retour en arrière pour mieux comprendre la Plaza de España.
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... c'est, aujourd'hui, le quartier de Santa Cruz, coeur historique de Séville, dont je vais vous parler.
On y trouve ses monuments les plus emblématiques tels que : l’Alcazar (le château), la cathédrale et sa Giralda, les Archives des Indes, le palais épiscopal, ainsi que le jardin de Murillo.
Le quartier juif :
Au Moyen-Âge le quartier Santa Cruz devint le quartier des juifs, (juderia). Autrefois, Séville avait la plus grande communauté juive d'Espagne.
Depuis la reconquête de la ville par Ferdinand III de Castille, en 1248, sur les Almohades, Ferdinand III attribua ce quartier aux Juifs. Dans ce quartier, ils pouvaient vivre en relative liberté.
Au 15ème siècle, les choses tournèrent mal : une période commença où la communauté juive fut chassée, et même assassinée, si les pratiquants refusaient de se convertir au Christianisme.
Après que tous les juifs de la ville furent chassés en 1492, ils laissèrent derrière eux ce magnifique quartier, qui tomba quelque peu à l’abandon.
Déguisement dans les rues, lors de la semaine Sainte.
Il est aujourd’hui tout ce qu’on peut s’imaginer de l’Andalousie des cartes postales : des ruelles pavées aux maisons blanchies à la chaux, des fenêtres aux barreaux de fer forgé, des jolies placettes aux bancs de céramique où les orangers embaument l’air de leur doux parfum.
Le quartier, de Santa Cruz, est un labyrinthe de ruelles, colorées, et de passages étroits, où vous pouvez vous balader agréablement ou vous délecter dans l'un des nombreux restaurants, ou sur les places pleines d'ambiance. On peut y admirer de nombreux artistes, plus étonnants les uns que les autres.
De nos jours, ce quartier, avec ses nombreuses maisons blanches, constitue le centre touristique de Séville.
Vue depuis le minaret de la Giralda :
Un incontournable ! Il faut monter au sommet du célèbre minaret-clocher de la Cathédrale de Séville, et profiter de l'impressionnante vue sur les toits de la ville.
Essayez de repérer l'Alcázar, et la Plaza de España, dans ce dédale de ruelles du bario Santa Cruz. Vous serez largement récompensé de votre ascension avec un panorama exceptionnel sur la ville.
Vues sur Séville depuis la tour de la Giralda.
Pour la petite histoire du minaret : La grande mosquée de Séville fut édifiée sous le califat des Almohades, une dynastie musulmane d’origine berbère, elle aussi devenu l'emblème de la ville. Ces adeptes d’un Islam rigoriste furent à l’oeuvre à Marrakech, avec la mosquée de la Koutoubia. En 1184, un minaret en briques est annexé à l’ensemble. Construit avec des pierres de monuments antiques, il mesurait 94 mètres de hauteur et était coiffé de 4 sphères en cuivre.
Le minaret était en réalité composé de deux tours emboîtées l’une dans l’autre. Elles étaient reliées entre elles par des rampes inclinées pour permettre au muezzin d’en faire l’ascension à dos d’âne. A cette époque, la grande mosquée était l’un des monuments les plus admirés de la péninsule ibérique. En 1184, un minaret en briques est annexé à l’ensemble. Construit avec des pierres de monuments antiques, il mesurait 94 mètres de hauteur et était coiffé de 4 sphères en cuivre.
La mosquée est détruite lors d’un tremblement de terre en 1356. Le minaret, en partie préservé, reste en l’état jusqu’au 16ème siècle. En 1558, des travaux sont entrepris pour transformer la partie supérieure de la tour en campanile dans le style renaissance. Une statue de la foi victorieuse en bronze couronne l’ensemble qui culmine alors à plus de 100 mètres de hauteur. Le nom de Giralda provient de cette statue qui sert de girouette, « El Giraldillo », transformé au fil du temps en « Giralda ».
Jardins de Murillo :
Nous continuerons à explorer la zone du bario de Santa Cruz, en nous baladant dans les jardins de Murillo, offerts à la ville par le roi Alphonse XIII.
Un de ces arbres que tout le monde devrait admirer, en visitant Séville, est le majestueux arbre des lianes.
J'ai été étonnée de sa taille incroyable, qui peut atteinder les 30 m de haut, comme de la vigueur de son tronc, de ses branches et de ses racines aériennes, qui ressemblent à des lianes, (d'où son nom).
Situé à côté de l'Alcazar, ce jardin constitue un espace serein entre le quartier juif et le périphérique de la ville.
Au centre des jardins se trouve une impressionnante fontaine dédiée à la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb. Le jet rafraîchissant de la fontaine, en fait un espace idéal pour se détendre par une journée chaude.
Murillo était un peintre espagnol du 17ème siècle. Sur la photo, ci-dessous, vous pouvez voir aussi le monument imposant, en l'honneur de Christophe Colomb.
Alcazar - Palais royal de Séville :
Notre prochain arrêt sera le palais royal de Séville : l'Alcázar, qui signifie château.
Son style architectural est un mélange des influences des cultures maure et chrétienne. C'est l'attraction touristique principale de la ville.
L’histoire de sa construction est assez similaire à l’Alhambra de Grenarde.
Il s’agit d’un palais fortifié construit par les musulmans, puis réaménagé et complété par les catholiques, lorsqu’ils ont récupéré la ville.
Il s’agit d’un site, inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987, aussi sublime, qu’immense. Il est à noter que la famille royale espagnole occupe toujours une partie du palais.
C'est sur la plaza Virgen de los Reyes, près de la fontaine, des orangers et des calèches qui attendent les touristes que l'on trouvera le palais de l'archevêché, aux couleurs rouge et ocre pâle, si caractéristiques des constructions baroques sévillanes.
Ce palais, bâti essentiellement aux XVIIe et XVIIIe siècles, est l’un des meilleurs représentants de l’architecture baroque, de la ville, et forme avec la Cathédrale, dont il est voisin, un des plus beaux paysages urbains de Séville. Il est le siège de l'archidiocèse de Séville, et est actuellement la résidence de l’archevêque Carlos Amigo Vallejo.
Si durant de nombreuses années, il fallait se contenter de l'admirer de l'extérieur, c'est désormais de l'histoire ancienne puisque depuis septembre 2017 l'archevêché a ouvert ses portes aux visites. Connu pour la qualité de son architecture, il renferme également un volumineux fond documentaire.
Il a accumulé, aussi, une grande collection d'oeuvres d'art : plus de 300 au total, allant du XVIe au XXe siècle, surtout de la période baroque. Faisant de ce lieu la troisième pinacothèque de Séville, après le musée des beaux-arts et la cathédrale.
Le palais des archives des Indes :
Passionnée par la conquête des Indes par les espagnols, il faut savoir que c’est à Séville que se trouvent les archives générales des Indes. Cet endroit concentre toutes les archives de 400 ans de navigation.
Les archives des Indes, (ancienne bourse du Commerce), est un magnifique palais situé entre la cathédrale et l'alcazar. Il date de la fin du XVIe siècle, servait d'abord de maison commerçante, mais en 1785 Charles III décida d'y établir les Archives des Indes, avec la volonté de fusionner les archives qui étaient déjà à Cadix.
Il s’agit de salles immenses recouvertes de documents. Un bijou historique qui a encore des secrets à dévoiler. Dans la partie du musée, on peut y voir des documents signés par Colomb, de Magellan, Vasco Nunez de Balboa ou encore Pizarro et Cortes !
Conclusion :
La ville de Séville a un nombre infini d'endroits à parcourir, afin de découvrir la diversité culturelle qui se cache dans ses rues.
Mon prochain reportage sur Séville, parlera de l'étonnant Parc de Maria Luisa et de la Place de America et de la tour d'Oro. De belles surprises vous attendent. A bientôt.