La Côte Vermeille, située à l’extrême sud-est des Pyrénées Orientales, est délimitée à l’est par la Méditerranée, à l’ouest par le massif des Albères, et au sud par la frontière avec l’Espagne. Elle s’étend sur 20 km de littoral, du Racou (au sud d’Argelès sur Mer) à Cerbère. Vous découvrirez que la Côte Vermeille ne ressemble en rien au reste du littoral de la région Languedoc-Roussillon.
Les immenses plages de sable fin, des stations balnéaires comme : Saint-Cyprien, Canet-en-Roussillon, Argelès-sur-Mer, cèdent la place à des plages de galets et à une côte fortement découpée. La côte Vermeille présente une succession de caps, limitant de magnifiques petites anses, entre des falaises atteignant 30 à 100m de hauteur. Vous verrez successivement, l'anse de Sainte Catherine, au pied du phare du cap Béar, la plage de Balanti, la plage de Bernardi et l' anse de Paulilles.
Je vous emmène aujourd'hui visiter en 1er, le Cap Béar, avec ses merveilleuses petites criques, au sud-est de Port Vendres, sur la Côte Vermeille. Nous y découvrons un littoral Catalan authentique, et préservé !
La route, pour s'y rendre, est bordée d'une falaise de 50 m tombant à pic dans la mer, donc mieux vaut rouler très lentement, surtout en camping-car, car on rencontre, souvent, de nombreux tournants, sans visibilité. Nous en profiterons pour admirer la vue sur tout le littoral catalan, ainsi que les vignes à perte de vue.
Cette pointe rocheuse illustre à merveille les paysages grandioses dont vous pouvez profiter le long de la Côte Vermeille. Les côtes schisteuses découpées plongent de manière abrupte dans la mer Méditerranée. Vous pourrez observer d’anciennes terrasses, témoins d'une proche activité agricole, aujourd'hui recolonisées par un maquis plus ou moins dense.
Arrivés au Cap Béar, nous garons notre camping-car. En pleine saison, le stationnement est extrêmement difficile, (peu de places), au niveau du phare du Cap Béar. Nous y trouvons le sémaphore de Béar, construit en 1861, à 800 m d'altitude.
Fort de la Marine Nat., ou sémaphore
C'est un fort appartenant à la Marine Nationale qui servait à contrôler le trafic maritime et à établir des prévisions météorologiques.
A l'extrémité de la pointe Béar, se dresse un phare inscrit aux monuments historiques. Mis en service en 1905, c’est un miraculé : le 19 août 1944, les Allemands avaient déposé 200 kg de dynamite pour le détruire. Heureusement le dispositif de mise à feu n’a jamais fonctionné. Depuis, il continue à remplir sa mission à 70 mètres au-dessus du niveau de la mer, au milieu des aloës, fouetté par les vents qui peuvent atteindre ici jusqu’à 200 kilomètres/heure.
Un lieu qui, après avoir surmonté un destin funeste, se bât contre un environnement hostile, en se mettant au service des bateaux en détresse.
Attention aux vents violents qui peuvent surprendre si vous empruntez le superbe sentier en balcon qui vous fera découvrir une partie de la côte Vermeille. Sur notre chemin nous rencontrons de magnifiques plantes grasses, fleuries, qui nous offrent leurs plus belles parures.
Proche de l'Espagne, que nous connaissons déjà très bien, le cap Béar est l'endroit idéal pour se baigner, au calme, loin de la foule, et des grandes plages touristiques de St Cyprien, ou Argelès.
Nous y trouvons de petites criques entre les rochers, idéales pour un bain de soleil ou pour admirer la beauté du paysage de la Côte Vermeille.
Nous empruntons, ensuite, un petit sentier, au milieu de la garrigue, qui nous mène à l'anse Sainte-Catherine.
La crique de Sainte-Catherine se situe à proximité du Cap Béar en contrebas du phare et du sémaphore.
Cette petite crique de galets demande à être plus connue, car son cadre y est paradisiaque, et la vue grandiose sur le sud de la Côte Vermeille.
Ici pins et cactus peuplent les petites criques, à l'abri du vent (Tramontane).
Pour cette jolie randonnée, en bord de mer, chaussez-vous d'une bonne paire de baskets, le terrain étant parfois accidenté.
Nous poursuivons notre route, un peu plus loin, et arrivons à la plage des Paulilles.
Sur cette plage une ancienne dynamiterie Nobel, usine d'explosifs française, a été réhabilitée de manière remarquable en 2008, grâce au Conservatoire du Littoral et au Conseil Général des Pyrénées Orientales.
Elle a fonctionné de 1870 à 1984.Au plus fort de la production, elle employait 300 ouvriers qui fabriquaient 4 000 tonnes de dynamite par an.
Une partie de l'ancienne usine a été transformée en musée, dans le cadre du plan de réhabilitation de la baie, mené par le Conservatoire du littoral. Il met bien en valeur le patrimoine industriel du Roussillon.
L'aménagement est réussi sans dénaturer l'environnement. L'histoire de ce lieu se doit d'être connue, pour tous ces hommes et femmes qui ont travaillé dur dans cette usine.
Un hommage aux travailleurs de l'usine...
Travailler dans une fabrique d'explosifs est souvent synonyme d'accidents et de morts. À Paulilles, la liste chronologique de chaque explosion mortelle, et des employé(e)s morts des suites directes ou indirectes de leur métier, est affichée dans la salle d'exposition et une plaque commémorative rend hommage à leur mémoire.
On peut y voir des témoignages et vidéos sur la vie de l'usine ainsi que des maquettes.
Un atelier de restauration de barques catalanes, s'est installé dans les murs de l'ancienne usine. Nous avons passé un certain temps dans ce bâtiment : Une passerelle vous fait entrer dans l'atelier, au-dessus des artisans en plein travail.
Les portes grandes ouvertes laissent voir les squelettes de ces barques anciennes puis tout le processus de restauration, parsemé de morceaux de bois, qui conduit à leur donner une seconde vie.
La richesse de son histoire, la beauté de ses paysages, l'esprit du lieu, font de la plage des Paulilles l'un des sites les plus appréciés du département des Pyrénées Orientales.
Du cap Béar, à la charmante plage de Paulilles, bijou de la côt catalane, voilà un itinéraire encore pas trop fréquenté, afin de découvrir de belles criques isolées.
Le cadre y est paradisiaque et la vue grandiose sur le sud de la Côte Vermeille.
Nous faisons une petite escale, en passant, à Port Vendres.
Situé aux portes de l'Espagne, nous découvrons un port naturel typiquement Catalan.
Ne pas manquer l'arrivée des bateaux de pêche et le débarquement des poissons pour la criée.
Tout proche du port, une jolie balade nous attend, avec d'anciennes fortifications.
Le sentier du littoral grimpe et contourne un fortin : la redoute Bear.
...puis conduit à une ancienne batterie, sur un promontoire : on découvre le fort Mailly,
Des ruines témoignent de la présence du port originel de Port-Vendres. Nous redescendons ensuite vers la zone portuaire de Port-Vendres.
La Côte Vermeille est un lieu touristique, aux paysages splendides, des vignobles d'exception, des criques merveilleuses, rien de tel pour être comblés.
Sans aucun doute, c'est une halte incontournable qui a su nous émerveiller. En attendant bonne découverte si vous ne connaissez pas cette magnifique région et si vous décidez d'y passer vos vacances !
A mesure que tes photos défilent je viens de me poser cette question. "N'est-ce pas trop difficile de retrouver son quotidien" ?
Les plantes grasses en fleurs sont merveilleuses. Oui, tout est très beau. Bises martine