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Italica. On se croirait en Italie, non ? En fait, c'était exactement l'idée, car la cité d'Italica a été fondée par les romains. Italica dans la ville de Santiponce, était une ancienne ville romaine qui abrite des restes très bien conservés.

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Le site est d’ailleurs toujours en fouille. L’endroit est à moins de 15 minutes en voiture de Séville, et un parking gratuit est situé juste devant. L’entrée est gratuite si vous êtes ressortissant d’un pays de l’Union Européenne alors ayez une pièce d’identité avec vous.

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Nous traversons la ville et explorons les ruines préservées de grandes villas, dont les fondations sont restées quasi intactes, en dépit de siècles de négligence.

DSC_4647Les latrines publiques.

Nous admirons les vestiges du célèbre amphithéâtre de la ville, qui accueillait autrefois pas moins de 25 000 spectateurs et qui était le troisième plus grand du genre de tout l'Empire romain. 

DSC_4742L'amphithéâtre

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L’amphithéâtre vaur vraiment le détour. Il est possible de passer dans les « gradins », de marcher sur la scène…Nous déambulons dans les couloirs et les fosses qui entourent ce site.

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Les éléments les plus impressionnants d'Italica demeurent sans conteste les mosaïques de planchers des quelques édifices encore présents sur le site.

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Il s'agit ici de mosaïques originales, dont on continue aujourd'hui à faire l'excavation et le nettoyage. L'état des lieux est absolument hallucinant. Ci-desssous, la mosaïque de la "Maison de Neptune", ainsi baptisée à cause de la figure centrale de la mosaïque du plancher principal de la résidence. 

DSC_4649;La maison Neptune.

La "Maison des oiseaux" ainsi appelée car ses mosaïques comprennent une trentaine de représentation de diverses espèces d'oiseaux. 

DSC_4690La maison des oiseaux

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On a réintégré quelques haies et plantes dans les jardins pour donner une idée des installations originales.

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Les mosaïques de la Casa del Planetario sont étonnantes à voir aussi :

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Environ un kilomètre plus loin, le visiteur se retrouve à Santiponce, où il peut tout de même voir (grâce à une plate-forme d'observation très bien cachée dans la Calle de las siete revueltas - "Rue des sept révoltes"), les restes du théâtre romain, pouvant accueillir jusqu'à 3000 spectateurs. 

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On ne peut toutefois pas y entrer.

DSC_4600;Le théatre romain

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Un film explicatif retrace aussi la vie des habitants avec des illustrations des quartiers et des différents commerces. Pour les férus d’histoire, c’est un endroit à visiter ! Voici en quelques mots l'histoire de ce site étonnant :

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Nous sommes en 206 avant J.C. et Cornelius Scipio vient de vaincre les carthaginois. Il établit dans le sud d'Hispania un petit village où peuvent s'installer les légionnaires blessés ou retraités après cette campagne exigeante. Il nomme l'endroit Italica pour qu'ils se sentent chez eux.

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En 53 après J.C., nait à Italica Marcus Ulpius Traianus, qui deviendra le premier empereur romain natif d'une province (on le connaît sous le nom de Trajan). 

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Vingt-trois ans plus tard, toujours à Italica, nait Publius Aelius Hadrianus, qui sera le fils adoptif de Trajan et deviendra lui aussi empereur (Hadrien), succédant à son père adoptif.

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Ces deux empereurs natifs d'Italica font de la ville romaine, à son apogée, la troisième ville d'importance de l'empire, après Rome et Alexandrie.

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Italica, alors habitée par un demi-million de personnes, servait essentiellement de ville de résidence et de plaisance, alors que Hispalis (aujourd'hui Séville) conservait un rôle plus commercial.

DSC_4709La boulangerie.

C'est cette séparation des rôles qui a permis à Séville de devenir une ville plus intéressante lors des conquêtes maures, et de se développer... et qui a causé, ultimement, l'abandon d'Italica par le nouvel envahisseur. Une petite ville appelée Santiponce s'est développée à Italica, mais une partie de l'ancienne cité romaine est simplement demeurée en ruines.

DSC_4604Le théâtre romain

À son apogée, Italica développe son architecture en construisant de nouveaux édifices publics comme l'amphithéâtre, des logements décorés de mosaïques au sol et de larges rues reliant ses différents quartiers. Les fouilles archéologiques débutées entre 1751 et 1755 sous la direction de Francisco de Bruna n'ont pas cessé jusqu'à aujourd'hui.

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Du moyen âge jusqu'au 18e siècle, il n'y avait pas vraiment de règles pour la conservation des ruines. Ainsi, plusieurs édifices ont été détruits pour l'utilisation subséquentes des pierres (jusqu'à Séville). 

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On raconte que le Duc de Wellington a supervisé des "fouilles personnelles" à Italica, repartant avec quelques trésors. Le site aujourd'hui, pour la plus grande partie de l'ancienne cité, est constitué de fondations, de larges voies romaines  et de planchers. Les trésors les plus importants ont été transportés au musée d'archéologie de Séville.

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Les vestiges sont classés comme site archéologique sur décret du gouvernement régional d'Andalousie depuis 1989.

A bientôt pour la suite de notre périple. Bonne fêtes de Pâques !