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Si vous aimez marcher et grimper, entre les parois d'un canyon, les gorges du Régalon, les plus étroites du Vaucluse, vous réservent une aventure surprenante, sur un parcours de difficultés moyennes ! 

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Accès : De l'autoroute A7, sortie n°25 Saint Rémy/Cavaillon. Prendre la D99 jusqu'à Cavaillon. Tourner à droite après la traversée de la Durance, prendre direction Cheval Blanc. Continuer puis suivre la D973 vers Mérindol. 500 mètres après le lieu-dit Logis-Neuf, prendre à gauche vers les Gorges de Régalon.

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Les gorges du Régalon sont protégées par une réserve biologique, et une réserve naturelle géologique. Deux parkings permettent aux visiteurs de laisser leurs véhicules (payants pendant la période estivale). 

DSC_7318Entrée du parking des Gorges du Régalon, avec son gros chêne.

Situées au cœur du Parc Naturel Régional du Luberon, à quelques kilomètres de Cavaillon, les gorges du Régalon nous proposent un circuit ludique, et rafraîchissant. Le départ de la randonnée  est à une altitude d'environ 140 mètres.

DSC_7326Devant nous se dresse une paroi rocheuse.

Cet environnement préservé est un lieu idéal pour une randonnée, dans un fabuleux canyon qui normalement est sec. 

DSC_7432Chemin longeant la rivière, et menant au gorges. 

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Les falaises qui  bordent le Luberon sont composées de calcaires urgoniens.

DSC_7440Le chemin contourne une oliveraie.

Nous traversons d’abord une oliveraie avant d’atteindre l’entrée des gorges, un véritable canyon, avec un parcours plein de sensations et de mystères ! 

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Nous avons eu beaucoup de chance avec la météo pendant cette journée de décembre, et nous avons vraiment pu en profiter. 

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Cette randonnée, nature, peut être pratiquée, en général, en toutes saisons. L'hiver, par contre, la montée des eaux rend le parcours difficilement praticable. Mieux vaut être équipé de bottes pour pouvoir passer.

 

DSC_7354Entrée des Gorges.

Cet automne il a beaucoup plu et, chose plutôt rare, le canyon était parcouru par sa petite source naturelle. Il restait donc pas mal d’eau au fond, quand nous ils sommes allés cette semaine, comme le montrent les photos suivantes.

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Fin décembre, nous avons été obligé de traverser des nappes d'eau de 10 à 20 cm d’eau, sur plusieurs centaines de mêtres.

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Après les fortes pluies de l'automne, le Régalon à sec d'habitude, tout le temps, était devenu un ruisseau torrentueux.

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On franchit nos premiers obstacles, qui se sont transformés en cascades. Il faut surtout faire attention à ne pas glisser, lorsqu’on escalade, ou que l'on descend les rochers. 

DSC_7369Les 1ers obstacles sont à franchir, avec l'eau en plus.

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Nous passons sous un énorme rocher coincé entre deux parois rocheuses, qui forme un pont naturel, avec une mare d'eau à traverser.

DSC_7363Pont naturel.DSC_7427

Nous suivons le sentier qui passe par une petite grotte. 

DSC_7381Entrée du passage dans la grotte.

Elles ont souvent servi de refuges, ou de sépultures aux hommes de la préhistoire. 

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De nombreuses traces d’habitations néolithiques et un important mobilier funéraire y ont été découverts, une partie de ces objets est exposée à Avignon et Cavaillon.

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Entrée dans la partie obscure et étroite des gorges : Un long passage, étroit, oblige à passer à la queue leu leu, le sac à dos cognant les parois des gorges. On est impressionné par la hauteur des murailles verticales.

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Il faut se hisser, escalader les rochers usés par l’eau et se contorsionner dans certaines descentes de blocs rocheux. 

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A partir de là, la balade devient spectaculaire. Nous pénètrons dans un défilé rocheux, dont l'étroitesse, et la profondeur, conservent une étonnante fraîcheur, même l'été.

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Les gorges sont parfois si sombres que les photos se font automatiquement au flash. Nous avons, en plus, l’impression d’être enfermés dans le noir, sans en voir l’issue.

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Lors de cette randonnée, dans un environnement préservé, nous découvrons les nombreuses richesses de la  flore, et de la faune. Le printemps reste la période la plus favorable à l'observation des fleurs, notamment celles des garrigues.  

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La fraîcheur et la faible pénétration de la lumière, des gorges ont permis la conservation des paysages méditerranéens d’autrefois. Même les arbustes peuvent atteindre des tailles exceptionnelles. L’arbre qui pousse au milieu des gorges, les maigres troncs torturés qui s’étirent et s’accrochent au rocher pour aller chercher la lumière, viennent s’ajouter à ma collection d’arbres extra-ordinaires.

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Les gorges abritent une incroyable diversité de flore, on  y trouve : des figuiers, des lierres arborescents, des lichens... 

DSC_7464Lichens 

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...des campanules des murailles, des sureaux, et des fougères s'accrochant aux parois presque lisses et verticales de la roche calcaire.

DSC_7525Des fougères.

Une randonnée dans les gorges est déconseillée aux jeunes enfants, ainsi qu'aux personnes ayant des difficultés à se mouvoir, ou qui sont mal chaussés, en raison de certains passages difficiles. Le parcours, assez sportif, reste tout de même très agréable, aux habitués des randonnées, mais se rapproche souvent de l'escalade.  

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Il comporte  de nombreux ressauts rocheux, nécessitant l'usage des mains, la roche étant, en plus, usée et glissante. 

DSC_7375De nouveaux éboulis doivent être escaladés.

Passage dans les gorges où la roche s'est éboulée, obstruant le sentier. Ces éboulements ont permis une diminution de la fréquentation qui était de 60 000 visiteurs par an jusqu'en 2009, date de leur fermeture.

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Elles ont été rouvertes au public en 2011, puis à nouveau fermées par arrêté préfectoral en avril 2014. Depuis septembre 2015, l'accès y est à nouveau autorisé.

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Certains passages des gorges n'excèdent pas un mètre de large, tandis que, de part et d'autre, ce sont une trentaine de mètres de parois calcaire, qui encadrent le parcours : autant dire que le site n'est accessible qu'à pied. L'étroitesse des gorges laisse à peine pénétrer la lumière.  (appréciable en période de canicule)

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En traversant cet étroit et profond canyon, c'est un véritable voyage dans le temps que nous accomplissons. 

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Les gorges du Régalon ont été formées il y a 6 millions d'années, après la naissance des grands massifs alpins et la surélévation du Luberon. 

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Lorsque la mer a recouvert la région il y a 2 millions d’années, les gorges ont formé des calanques.

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Les torrents ont creusé, dans le plateau calcaire, des grottes et de longs fossés, qui se sont approfondis, à mesure que le massif s'élevait. DSC_7341

Ces derniers en portent encore les traces, ainsi que du sable marin, très rare. Drôle d’impression que de marcher sur ce rare sable marin, riche en fossiles, dans une grotte, au milieu d’un massif bien terrestre !

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Pour une durée de 1h30 à 2 heures, (suivant les pauses), vous pouvez réaliser un simple aller-retour par les gorges, rien que là vous en prenez déjà pleins les yeux !

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Une fois ressortit, des gorges, on a le choix de rebrousser chemin, ou de continuer par le GR balisé, qui marque une randonnée en boucle (environ 5 heures). 

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Pour le circuit long, après les gorges du Régalon, il faut prendre la direction du Vallon de la Galère, (GR6-GR97 : marquage rouge-blanc), qui mène, ensuite à la ferme des Mayorques et ses enclos à moutons (balisage jaune). Elle témoigne d'un temps, pas si lointain, où le Luberon était occupé par l'homme.

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Un peu plus loin, le plateau de la Crau des Mayorques, permet de découvrir l'activité agro-pastorale, dans le Luberon. La crau est un espace pierreux en occitan, souvent pâturé par les ovins. Sur le plateau vous attend une superbe vue sur la vallée de la Durance, de la chaîne des Côtes, à la montagne Sainte-Victoire jusqu'aux Alpilles. Une descente rapide, dans ce site sauvage,  permet  le retour vers le point  de départ, à travers les pins d'Alep, et par un sentier parfois tracé sur le rocher. 

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On peut observer, aussi, dans cette partie du Luberon, les rapaces les plus intéressants, dont l'emblématique aigle de Bonelli, plusieurs couples de vautours, des faucons crécerelles, et des hiboux Grands-ducs. Ils nichent, à proximité, et votre patience a de bonnes chances d'être récompensée. 

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Privilégiez des chaussures imperméables, il peut y avoir des passages où l'eau infiltrée dans la roche s'écoule dans le fond des gorges. Mieux vaut éviter de marcher en dehors des sentiers balisés,  pour préserver ce paysage et sa richesse extraordinaire. Ces milieux naturels sont très fragiles et se dégradent vite. Et n'amener pas de chiens, il y a 2-3 passages dans les gorges, où il faut un peu escalader, déjà pas facile pour les humains, mais les chiens ne passent pas par expérience ! Puis, quand on sort des gorges et qu’on fait la boucle, on se retrouve en plein soleil (l'été), qui se réverbère sur la roche blanche : on cuit. Il faut donc partir avec des réserves d’eau et de bonnes chaussures.

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Pour des raisons évidentes de risque incendie, l'accès au massif est restreint du 1 juin au 30 septembre par arrêté préfectoral, voire même interdit certains jours. En général, l'été, les gorges ne sont ouvertes que de 5 h (pour les lève-tôt !) à 12 h. Pendant cette période, il est inutile de compter s'y rendre un jour de Mistral. Il est conseillé, aussi, d'avoir la carte IGN du site (IGN Top 25 n° 3142OT, de Cavaillon, Fontaine de Vaucluse).

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Il y a toujours de beaux coins à découvrir, dans le Luberon, des endroits où l'on aime retourner, sans jamais se lasser. Parfois il ne sert à rien d'aller à l'autre bout du pays, pour faire de belles découvertes ! Bonne balade à tous ! 

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Si vous souhaitez en savoir plus sur le Luberon, je vous invite à suivre ce lien :

Office de Tourisme Luberon Cœur de Provence

Laissez-vous tenter par le Luberon. Des villes et villages perchés à la vue incroyable, dont Gordes, l'un des plus beaux villages de France, des sentiers d'itinérance de toute beauté, un patrimoine historique remarquable et une gastronomie reconnue ...

http://www.luberoncoeurdeprovence.com

En 2019 je vais continuer à vous faire partager notre joli quotidien du Luberon, et d'ailleurs, car c'est toujours un immense plaisir pour moi d'échanger avec vous sur tous ces endroits que nous aimons et je vous remercie d'être toujours aussi nombreux à venir lire mes billets. En 2019 cultivons plus que jamais l'art de l'émerveillement et de la simplicité en prenant le temps d'être à l'écoute de tout ce qui nous entoure. La beauté est partout, dans notre quotidien, et ne demande qu'à être admirée. Profitons, au maximum, de chaque moments de joie et de magie que la nature nous offre ! Toutes les beautés du monde sont accessibles à qui sait les voir, et nul besoin pour cela de parcourir des milliers de kilomètres. Il suffit simplement de regarder autour de soi et d'être à l'écoute de la nature.

bonne année 2019

Bonne Année à toutes et à tous !