Le Col de l'Iseran, dont je vais vous parler aujourd'hui, s'inscrit dans l'histoire, parmi des grands cols des Alpes. Il relie Bourg Saint Maurice (Tarentaise), à Bonneval sur Arc (Maurienne).
Aujourd’hui, à l’occasion du rendez-vous mensuel #EnFranceAussi, le thème étant " Sommets", choisi par Pauline, du blog : https://www.petitesevasionsgrandesaventures.fr, j ’ai choisi de vous emmener faire un tour au Col de l'Iseran.
Attention, il y a un cadeau à gagner à la fin !
De tous les temps, les hommes ont cherché à francir les montagnes : brigands, contrebandiers, passeurs, transhumants, conquérants, colporteurs, ou touristes. Le Col de l'Iseran est avec le col de la Madeleine 1993 m, un des deux seuls points de passage, entre la vallée de la Tarentaise et la vallée de la Maurienne.
Avant de poursuivre notre route vers le col de l’Iseran, dont l’évocation du nom en impose, nous ferons un petit arrêt au charmant village de Bonneval sur Arc. C'est la dernière commune de Haute Maurienne, que nous traverserons avant d'entamer l'ascension du Col de l'Iseran, pour redescendre sur Val d'Isère et la Haute-Tarentaise.
Considéré comme l’un des plus beaux villages de France, Bonneval sur Arc avec ses authentiques aux toits de lauzes, et ses murs bâtis en pierres de montagne, a été élu « Perle de la Savoie ». La majorité des bâtiments, trapus, sont en pierres de taille, liées par de la chaux, et les fenêtres sont étroites et verticales, sans volet. Sur la façade exposée au soleil, court bien souvent un balcon de bois, appelé aussi « galerie » ; sur certains d'entre eux sont encore exposés des grebons, briquettes de fumier de moutons qu'on utilisait comme combustible pour se chauffer.
Bonneval-sur-Arc, afin de préserver son aspect originel, n'offre à la vue de ses visiteurs et habitants aucune parabole ou antenne de télévision. L'électricité, les télécoms et autres aménagements sont majoritairement en réseau souterrain afin qu'aucun câble aérien et pylône ne soit apparent. Tout est resté authentique, comme au siècle dernier.
L'église en pierre semble se confondre avec la montagne.
Il faut absolument s'arrêter à ce village situé, au pied du parc de la vanoise. Ici le temps semble s'être arrêté. On ne peut que penser à la rudesse des conditions de vie en hiver, se sentir tout petit au pied de ces montagnes immenses et apprécier l'immensité des espaces qui l'entourent.
Après la visite de ce typique village montagnard, nous entamons la montée au Col de l'Iseran. Bonneval sur Arc, que l'on aperçoit au fond, lors de notre montée au col, paraît déjà bien petit. Durant 13 km, nous traversons le versant le plus sauvage et pittoresque du col, au sein du Parc National de la Vanoise.
Nous partons en fin de matinée avec l'intention de pique-niquer quelque part le long du col de l'Iseran. C'est précisément là que nous décidons de nous arrêter pour profiter de l'immensité du paysage, pour écouter, sentir, observer...
On appréciera de passer un long moment près de l'eau fraiche, un peu fraiche à mon goût ! L'eau chante, les marmottes sifflent de partout, nous ne croiserons pas âme qui vive, un vrai bonheur !
Le col de l'Iseran n'est pas le plus difficile du massif alpestre, en revanche, c’est bien le col le plus haut des Alpes, avec ses 2770m d’altitude. La route de la cime de la Bonnette est certes à peine plus haute à 2802m, mais il ne s’agit pas d’un col.
Sa position reculée, au fin fond du massif de la Vanoise, fait faire plutôt un détour, mais un détour qui en vaut vraiment la peine !
De part sa position géographique, reculée, le Tour de France n’est pas passé souvent à ce col. 5 fois seulement (sans compter 1996 où le col a été annulé en raison de la neige). Depuis 1992, il est classé hors-catégorie.
Histoire de la route du col : Il s'agissait, au XVIIe siècle, d'un sentier muletier, servant notamment à apporter les fromages du Beaufortin, sur les marchés du Piémont, en empruntant ensuite le col du Mont Cenis. C'est en 1912 que la décision fut prise d'inclure cet itinéraire dans la Route des Grandes Alpes. En 1929, les travaux de ce tracé routier d'une longueur de 29 kilomètres nécessitèrent l'emploi de 600 ouvriers.
Du haut de ses 2770 mètres, le Col de l'Iseran attire : touristes avides de superbes panoramas, randonneurs au long cours, cyclotouristes sur les traces du Tour de France, curieux de toute natures... Le lieu interpelle par l'affront qu'il fait à la montagne de parvenir à hisser les trains de notre camping-car, à cette altitude, normalement l'apanage de randonneurs confirmés.
Une chapelle, posée sur cette montagne, comme un phare au milieu de la tempête, attire notre attention. En 1939, l’évêque de Maurienne, décide de bâtir cette chapelle, en haut du col de l’Iseran.
Elle sera dédiée à Notre Dame de Toute Prudence, d’autant que la route du col connait un vif succès touristique même le Dimanche, jour de messe.
Le vocable du futur sanctuaire sera « la Vierge très prudente » dont la protection a mille raisons d’être invoquée en ce haut lieu de pratique de l’alpinisme. Cette chapelle, construite avec les pierres du col, les lauses et le bois de la vallée, est parfaitement intégrée dans le paysage.
En été, au cœur du Parc national de la Vanoise, nous sommes émerveillés, au Col de l'Iseran, devant la richesse que nous offre la nature : des champs aux milles fleurs, des paysages somptueux, une faune sauvage ou encore une agriculture omniprésente.
Tout le long de notre montée au col de l'Iseran, nous pourrons admirer de nombreuses marmottes dans les alpages. Animal emblématique des alpes, elle s'observe assez facilement. Son cri d'alerte est bien connu ! La marmotte habite en colonie un terrier à plusieurs entrées, en général sur un versant tempéré et où elle jouit d'une large vue afin de surveiller les prédateurs.
Elle passe l'hiver en hibernation dans son terrier donc outre la reproduction, son activité principale va être de se nourrir pour reprendre du poids après son réveil et de grossir pour faire des réserves de graisse avant l'hibernation. En fait pendant cette période, elle double son poids passant en moyenne de 3,5 kg à 7 à 8 kg.
Des troupeaux de vaches viennent à notre rencontre et nous bercent par leurs clochettes. C’est un véritable lieu de dépaysement, une invitation à se ressourcer.
Nous entamons notre descente vers la célèbre station de sport d'hiver de Val d'Isère, et le lac artificiel de Chevril (1790m), avec de beaux lacs d'altitude, au détour des virages serrés.
Lac d'altitude. Un petit coin paradisiaque pour les randonneurs et les pêcheurs
Un petit arrêt s'impose dans la descente, pour profiter du superbe panorama sur la vallée. Vues magnifiques, aussi bien coté Maurienne, que du coté Tarantaise : d'un côté les glaciers, coté Bonneval et de l'autre en redescendant une très belle vue sur le barrage de Chevril. A 2528m, une table d'orientation nous en dit plus sur ce panorama étonnant, avec en arrière-plan, le Mont-Pourri (3779m).
Impossible de ne pas s'arrêter au barrage de Chevril, qui compte parmis les plus célèbres des Alpes françaises. Il a longtemps été le plus haut barrage hydroélectrique d’Europe et demeure encore aujourd’hui le plus haut de France, avec ses 180 m de hauteur, ses 300 m de long et ses 43 m de large à la base.
Le barrage de Chevril.
S’il fait maintenant partie du paysage, avec son magnifique lac artificiel de 235 millions de mètres cubes d’eau, il n’en reste pas moins un symbole douloureux, pour les Tignards, qui avaient élu domicile dans l’ancien village de Tignes, englouti, par l'Isère, lors de la mise en eau du barrage en 1952.
Le lac de Tignes.
Ce barrage, après sa construction, en fermant ses vannes, avait submergé le village. Les anciens ne s’en sont jamais remis. A l’époque, arrivée des hauteurs, l'Isère serpentait dans ce creux avant de quitter le vallon par un étroit goulet, qu'EDF a fermé. Le tourisme commençait à peine.... Pour men savoir plus, sur Tignes, voir le lien plus bas.
Le col mythique de l'Iseran, est un incontournable, si vous êtes dans la région ! Passage obligé de la Route des Grandes Alpes, l'ascension du col, depuis Bonneval sur Arc, apporte au voyage une part de magie... inoubliable !
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