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De nombreuses fleurs sauvages sont en voie d'extinction, en cause : l'urbanisation, l'agriculture intensive et les insecticides.

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Le coquelicot est une fleur qui pousse en compagnie du blé, ou des céréales, et d’autres messicoles connues, le bleuet, la matricaire, la nielle des blés… Vous aurez tous constaté que notre coquelicot, favori, s’étend beaucoup moins que dans le passé, un champs par ci, par là. Seuls les étroits accotements des routes restent propice à son déploiement. La réponse est facile et encore une fois très inquiétante, car cette récession provient de l’utilisation intensive des pesticides et désherbants sélectifs sur l’ensemble des récoltes. 

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La présence de coquelicots dans un champ de blé déprécie à la culture : ils sont considérés comme de mauvaises herbes : ils font concurrence aux plants de blé, lors de la levée de germination. On considère que  leur présence en grande quantité diminue le rendement de la récolte. 

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Les coquelicots ont donc été, peu à peu, éliminés des champs. 

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En effet, ces jolies fleurs poussaient autrefois surtout dans les champs de blé. Le blé a toujours cohabité avec les coquelicots et les bleuets, jusqu'au milieu du vingtième siècle... Puis est arrivée l'agriculture intensive, et les désherbants sélectifs.  

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Il ne devait plus y avoir que du blé dans un champ de blé ! Adieu bleuets et coquelicots, ils ont été chassés des champs 

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Pour les paysans, les coquelicots et aussi les bleuets, étaient gênants. Ils empêchaient le blé de bien pousser. Ces plantes qui gênent les moissons sont appelées messicoles. Les graines de coquelicot sont fines, et surtout elles peuvent rester longtemps dans la terre en attendant le bon moment pour pousser. 

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Alors, aujourd’hui, sur les bords des champs et des routes qui ne sont pas désherbés et fauchés, les coquelicots fleurissent à nouveau, pour notre plus grand plaisir ! 

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Des solutions, pour éviter que les fleurs sauvages ne disparaissent, une à une ? Autoriser la nature à reprendre ses quartiers, laisser des prairies à l'état sauvage, préserver les plantes indigènes. Voilà qui devrait également plaire aux abeilles et autres insectes en perte d'habitat.

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Des fleurs, au milieu des champs de culture, pour se passer des pesticides : Oui c'est possible. L'Institut national de recherche agronomique (Inra) teste en ce moment, dans des grandes cultures, des bandes fleuries. Objectif : se passer des produits chimiques.

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Une immense parcelle de colza jaune, mélangée avec des bandes blanches de pâquerettes...  

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...au milieu du blé doré, des rangées bleues et de chicorée sauvage.

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Ces fleurs ont pour mission d'attirer près des cultures des insectes utiles, (comme les coccinelles, les abeilles), leur fournir le couvert et le coucher, pour qu'ils aillent dévorer les parasites : les pucerons et tout ce qui peut attaquer le maïs, le blé ou le colza. 

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Ces techniques sont déjà utilisées par certains agriculteurs. Des pionniers qu'on jugeait jusqu'à présent un peu fous, mais qui expliquent que ça marche, que les fleurs leur ont permis de réduire, voire de supprimer les produits chimiques. Une belle alternative, aux insecticides, qui on espère se multipliera à long terme. 

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Histoire de coquelicot  Issue de la famille des pavots, facile à observer vu sa forme, notre coquelicot serait originaire du sud de l'Europe, dont la Provence fait parti. Son apparence fragile ne l’empêche de résister au fameux mistral provençal, celui qui soit disant « arrache la queue aux ânes ». 

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C’est probablement pour cela que l’on dit qu’il incarne « l’ardeur fragile ». De plus on lui attribue des propriétés sédatives, qui ne sont pas étonnantes, vu la famille dont il est issu. Certaines pastilles pour la toux en contiennent et il semblerait que les anciens en mettaient dans la nourriture de certains enfants un peu turbulents.

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A la fin du printemps le coquelicot flétrit, la lavande bleuit et ceci vous donne des indications sur l’un de mes prochains articles, sur cette plante emblématique de la Provence, qui passionne le monde : la lavande.