Pour échapper à l’hiver, sa neige et sa grisaille, mettez le cap sur la Provence et venez visiter ce charmant petit village perché de Montbrun les Bains. Petit itinéraire pour une inoubliable promenade dans ce village perché, de la Drôme provençale, où le soleil brille une grande partie de l’année.
Forteresse protégée derrière ses remparts et dominée par les ruines romantiques de son château, Montbrun-les-Bains ressemble à une parfaite image d’Epinal. Pour aller à Montbrun-les-Bains, par une belle journée de mai, nous prenons une très belle route qui serpente dans de superbes paysages, de lavandes, de pins, de genêts, de vignes et de cerisiers. Jusqu’à ce qu’on aperçoive au loin, ce village perché, au dessus de la vallée du Toulourenc, la rivière qui longe le pied du versant septentrional du Mont Ventoux.
Entouré de collines verdoyantes et dominant une jolie petite plaine plantée de lavandes parfumées, ce village est labellisé dans les plus beaux villages de France.
Nous voici dans le pays de Giono, entre le Parc naturel des Baronnies et le Mont-Ventoux, juste aux portes du Vaucluse. Ici, le paysage est intact. Entouré de montagnes, le village qui a toujours attiré la convoitise de l'homme, de la préhistoire, au moyen âge, en passant par l'époque romaine.
Nous grimpons à pied dans le superbe village médiéval, avec ses hautes maisons de pierre ocre jaune, tassées les unes contre les autres. Elles ont gagné en hauteur, la place qu'elles n'avaient pas au sol.
L'entrée du village, ancien, se fait par une porte médiévale, surmontée d'un beffroi.
Bâties sur le roc escarpé, de la colline, ces maisons possèdent six ou sept niveaux, chapeautées de tuiles ocre roux. Ce donne un caractère unique, au site.
Les rues tortueuses, traversées d'arcades, bordées de vieilles maisons et de passages voûtés, viennent animer des galeries d'art et des boutiques d'artisanat.
Le village, très fleuri, fait l'objet de grands soins, tant et si bien qu'on a l'impression de marcher à l'intérieur d'une carte postale. À travers ses rues étroites, sur les pavés en pierre, nous prenons le temps de flâner.
Les ruelles caladées que nous empruntons pour monter jusqu'au sommet du village, sont couronnées par les ruines imposantes d'un château, dont il ne subsiste plus que les tours rondes et crénelées.
Ce château fut bâti à la Renaissance, par Charles Dupuy-Montbrun. Ce seigneur a laissé dans la région des souvenirs sanglants. Il est le descendant d'une vieille famille noble, traditionnellement hommes de guerre, au service du roi de France. Charles combat pour le roi de France, puis il se converti au protestantisme.
Il prend la tête d'une petite armée dont il est le redoutable capitaine, souvent cruel avec les vaincus. Il tient tête, pendant des années, aux troupes envoyées contre lui, prend de nombreuses villes et villages du Comtat Venaissin, des Baronnies et du Dauphiné. Il meurt en 1575 décapité à Grenoble.
Le village jouit d'une source qui ne se tarit jamais. Les ruelles en pente sont arrosées de 14 fontaines, un bien très précieux, signes ostensibles de prospérité au moyen-âge, jusqu'à la révolution industrielle.
L’été, il est bien agréable de suivre "le sentier des fontaines", à travers de village, pour se rafraîchir, au passage.
Lors de notre balade dans les rues de Montbrun les Bains, nous apercevons plusieurs chats qui déambulent dans les rues.
J'envie, à chaque fois que je visite un petit village de Provence, ces gros matous étirés au soleil, les yeux clos, qui dorment à pattes fermées, placides et bienheureux…
L'existence de la petite cité, remonte à l'époque romaine. Les romains connaissaient déjà la particularité de Montbrun.
Ces sources d'eau sulfurée soignent les rhumatismes et les affections respiratoires, aidé par un climat sec et ensoleillé. Le thermalisme a repris au 19ème siècle, jusqu'en 1914, puis il déclina. L'activité thermale repris en 1987, et profitant d'un succès croissant, un nouvel établissement fut construit en 2006.
Entre les Baronnies, le Plateau d'Albion et le Mont Ventoux, Montbrun-les-bains offre une grande palette d'activités "nature" : des randonnées à pied, en vélo et en VTT permettent de découvrir une région aux paysages spendides et au terroir d'exception. En juin fleurissent les champs de lavandes et les tilleuls, et leur subtiles effluves parfument l'athmosphère.
Allez voir les champs de lavande, en Drôme Provençale, lorsqu'ils sont en pleine floraison. Du parme, à la glycine, en passant par toutes les teintes de la prune, du violet, de l’aubergine ; les lavandes égayent nos campagnes de Provence. Les champs de lavande sont seulement interrompus par quelques parcelles cultivées de blé, d'oliviers, de chênes truffiers, ou de vigne. Bref partout où l’on regarde, on en prend plein les yeux !
Au mois de mai, pas encore de violet, des lavandes, dans les champs, mais du rouge, le si beau rouge du coquelicot, en pleine floraison ! J'adore les cerises aussi, et c'était en plein la saison des cerises. Des fraises aussi, sucrées à souhait, fermes et juteuses. Vous voyez, il n'y a pas que la lavande en Provence.
Pour profiter pleinement de la Provence, et de n'importe quel autre endroit que l'on visite, il faut flâner, idéalement se perdre. Plus facile à faire en mai qu'en plein coeur de l'été, où les hordes de touristes jouent du coude. Si vous avez, comme moi, la chance de pouvoir visiter, hors-saison, faites-le.
Cette merveilleuse contrée peu habitée, et apaisante, est un endroit où il fait bon se ressourcer, en toutes saisons. Un art de vivre, à la provençale ! Elle est à mettre au palmarès des destinations à ne pas rater, en 2018.
Merci pour votre visite et pour cette gentillesse que vous apportez en venant voir mes reportages. Vous pouvez aussi me laisser un petit commentaire, cela me fera plaisir, à bientôt !
Suite : Mollans sur Ouvèze.