Une autre curiosité, à voir absolument dans le Haut Jura, sont les Pertes de l'Ain, à Bourg-de-sirod, gorge très étroite, dans laquelle s'engouffre la rivière d'Ain, sur 12 mètres.
Près de la centrale EDF, on aperçoit l'Ain qui jaillit en cascade (17m), après un cheminement souterrain dans les Pertes.
Deux circuits permettent de découvrir les Pertes de l'Ain, une belle balade dans la forêt.
- Le circuit vert pour découvrir à 300 mètres du départ une passerelle magnifique et environ 200 mètres plus loin l'accès aux pertes de l'Ain.
Suivre les panneaux "passerelle" pour admirer la vue, l'Ain est impressionnant vu du haut !!! Nous arrivons dans un lieu où l’ouïe, la vue, et l’odorat sont mis à rude épreuve.
Le sentier très bien aménagé par des escaliers, pour les forts dénivelés, nous emmène dans un monde merveilleux de cascades, de torrents, de chutes d’eau, de marmites à gros bouillons.
Lorsque l'on arrive en fin de parcours, au pied des pertes, il est possible d'imaginer le fracas lorsque le "plafond" de pierres s'est effondré, sous les coups de boutoirs incessants de la rivière.
On rejoint, ensuite, l’autre rive, et en allant jusqu’à la centrale électrique, on peut remonter par un autre chemin pour faire une boucle jusqu’au parking.
- Le circuit orange lui vous mène au barrage, à une cascade de tufs, et à une porte fortifiée.
Des panneaux explicatifs expliquent, au long des deux sentiers, les particularités du paysage. On peut se contenter de 2 à 3 km de marche sans difficultés à une bonne quinzaine qui réclament d’être convenablement chaussés.
L’endroit est impressionnant, avec des décors féériques, et reste relativement peu fréquenté, ce qui rend la découverte encore plus agréable. Avec un peu de chance, il parait que l’on peut croiser des chamois. Pas eu cette chance, mais le reste à suffit à notre plaisir !
Le plus, la petite auberge sur le parking qui permet d'offrir la récompense ultime... la glace de fin de randonnée.
Tout simplement magnifique pour les amateurs de découvertes naturelles, de jolies photos à faire, et un agréable moment à passer au son de l’eau et de l’air pur.
Nous nous rendons, ensuite, juste à côté aux Forges de Syam. C'était autrefois une usine qui utilisait du fer ou des parties de métal pour en faire des produits finis, commes des faux. Le site semble exister depuis " les temps immémoriaux".
Sa création daterait de 169O et aurait été construite lors de l'expansion des usines de métallurgie du XVIe s. Au XVIIIe siècle, elle était tenue par la famille Pery, on y fabriquait surtout des faux. Cette fabrication était compliquée, mais maîtrisée par les maîtres forgeurs. En 1763, l'usine produisait 15 à 18 000 faux, par an, et 60000 à 70000 bardages de roues.
La fonte utilisée provenait de récupération et était mélangée à du vieux fer. Les faux sorties de cette usine étaient réputées dans toute la région et se vendaient à prix d'or. La concurrence étant déjà forte, à l'époque, l'usine fit faillite en 1810. Elle fut racheté par un Mr Jobez de Morez. En 1820 , 400 tonnes de fer en sortaient et en 1840 c'était le double.
En 1892, l'usine devient laminoir. En 1976 elle rentre dans un grand groupe métallurgique. A Syam c'est le dernier laminoir de ce genre en France, l'un des derniers en Europe. Le laminoir, quelque peu archaïque, nécessite de la part des ouvriers un savoir-faire hors norme et des compétences particulières. Avec la concurrence, les forges ont fermé leurs portes, en 2009. Ce sont quatre siècles d'histoire, deux siècles de forge qui ont cessé, et 37 salariés qui ont perdu leur savoir.
Fini les coups de masses sur le métal brûlant, fini les chorégraphies de forgerons qui faisent danser dans une température d'enfer, ces serpentins d'acier. Une page d'histoire s'est tournée.
L'ancienne maison de maître, du vaste domaine industriel des Forges de Syam, son vaste parc forestier et les forges, sont classés aux monuments historiques, depuis le 19 mai 1994.
Château de Syam, ancienne demeure des maîtres de forges à Bourg-de-Sirod.
Il ne faut pas hésiter à visiter le superbe endroit des Pertes de l'Ain, ainsi que son riche patrimoine industriel !