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Surnomée l'île aux mimosas, grâce à un microclimat exceptionnel, l'île de Noirmoutier, en Vendée, est un paradis balnéaire pour les amoureux de nature : marais salants bleutés, recouvrant le tiers de l'île, dunes de sable, balayées par les vents, sous-bois parfumés des senteurs de chênes verts, d'arbousiers et de pins maritimes...

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Nombreuses sont les pêcheries que nous rencontrons sur notre route, avant d'arriver à l'île de Noirmoutier. Ce sont des sortes de constructions,  complexes, où le filet de pêche est monté sur une passerelle de bois, sur pilotis, reliée à la côte par un ponton, qui supporte également une cabane de pêcheur

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Les pêcheries sont ces cabanes en bois, dotées d'un grand filet de pêche le carrelet, suspendu à un mat, qui est généralement descendu et remonté grâce à un treuil. Elles intriguent et fascinent les touristes et se fondent dans le paysage pour notre plus grand plaisir ! 

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Cette activité, traditionnelle, est depuis les années 1950 largement vouée à disparaître, avec la modernisation de la pêche et l'apparition d'autres productions telles que la culture des huîtres et des moules. 

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Deux accès permettent de rejoindre l'Ile. En voiture : le pont (gratuit), rattaché au continent depuis 1971, et le fameux passage du Gois, chaussée submersible de plus de 4 km. Il fut longtemps la seule voie, à marée basse,  reliant l'île au continent.

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Nous empreinterons le fameux pont pour arriver sur l'île, cette étendue artificielle de terre gagnée sur l'eau. Les 2/3 de l'île sont situés en-dessous du niveau de l'Océan, pour une superficie d'environ 50 km2. Elle ne culmine, par ses dunes, qu'à 26 m au-dessus de la mer.

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Entre terre et mer, l'île de Noirmoutier nous offre des produits de qualité avec : ses huîtres et coquillages, ses pommes de terre, ses poissons, ses crustacés et son sel naturel.

DSC_6346Ramassage de coquillages, tôt le matin.

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On peut voir, sur l'île, de nombreux chemins cyclables, traversant ce labyrinthe, entre la Guérinière et Noirmoutier-en-l’Ile. Les marais salants occupent une vaste partie du nord de l’île.  Nous nous arrêterons à plusieurs reprises pour regarder les sauniers à l’œuvre.

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La taille réduite des marais salants de Vendée et le climat océanique n'ont pas permis une industrialisation comme ceux de la côte méditerranéenne. Ce sont, en général, des petites  exploitations de type artisanales.

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Les marais salants sont de vastes évaporateurs horizontaux, qui dépendent de la météo et de la gestion de la marée. Les salines sont compartimentées pour concentrer l'eau de mer. 

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Sous l'action conjuguée du soleil et du vent, les salines circulent  grâce à des systèmes de dénivellation successifs, sur des grands bassins à damiers, de moins en moins profonds, jusqu'à des bassins de récolte.

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Les travailleurs du sel qui récoltent le sel des marais salants sont appelés des : Saliculteurs, Paludiers ou Sauniers, selon les régions situées au nord, ou au sud de la Loire.

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Principalement situés sur la presqu'île de Guérande et les îles de Noirmoutier, de Ré, d'Oléron et Madame, chaque bassin de production salicole possède ses propres méthodes de récolte. 

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Ici dans l’île de Noirmoutier, au sud de la Loire, on appelle les récoltants de sel des Sauniers, ces professionnels qui troquaient le sel d’une saunerie, récoltée autrefois sous l’action du vent et du soleil.

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Par contre, au nord de la Loire, sur la presqu’île guérandaise,  on les appelle des Paludiers ; Palud signifiant marais en vieux français.

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La récolte de "l'or blanc pur," qu'est la fleur de sel, se fait de juin à septembre. Elle est cueillie en surface des oeillets, au goût caractéristique de violette et le gros sel, aux oligo-éléments cristallisé, dans le fond de ces mêmes oeillets.DSC_6402

Dans les bassins, les différents taux de sel donnent des couleurs très variées à l’eau.

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A l'automne une fois le roulage du gros sel terminé, il est acheminé vers les bâtiments qui abritent la récolte. La coopérative qui regroupe près d’une centaine d’adhérents, soit 90% des producteurs de l’île. Le long des routes, nous pouvons voir de nombreux points de vente, avec des visites organisées. 

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Ces Sauniers, de l’île de Noirmoutier, mettent en vente leurs produits, dans des petites cabanes, au milieu des marais salants, dans le respect des traditions et de la qualité.

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Les salines sont des endroits fragiles qui se dégradent rapidement. Durant l’hiver, la vase s'est déposée et des algues se sont développées.

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Toutes ces dégradations impliquent un entretien annuel de la saline. C’est pourquoi, en début d’hiver, le Saunier doit chausser ses bottes et prendre sa pelle  pour commencer les travaux. 

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Il doit entretenir les vasières, faire le curage des canaux, des digues et des bassins de la saline...

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Offrant des étendues vastes et calmes entourées de roselières, dans les zones moins salines, les marais salants constituent d'excellentes cachettes pour la nidification, avec une nourriture variée de poissons, de batraciens, d'insectes aquatiques, de crustacés, de mollusques, de vers, de larves. Ils offrent un véritable garde-manger à plus de 200 espèces d'oiseaux migrateurs ou hivernants.

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Tous les ans, ce sont près de 50 000 oiseaux qui font une pause sur l’île : mouettes, goélands, faucon crécerelle, busard, oie bernache, etc… Avis aux amateurs de photo animalière.

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Les difficultés de vente du sel marin, dès le XIXème siècle, entraînant le déclin des marais salants, les agriculteurs de la mer, obligés de se diversifier, vont récupérer les bassins devenus obsolètes pour la culture des huîtres ce qui va marquer le début de l’histoire moderne de l'ostréiculture. Les huîtres sont alors récoltées que sur des bancs rocheux.

DSC_6353Producteur d'huîtres et vente directe au consommateur.

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Le sel fut longtemps la plus grande richesse de l'île, toutefois l'arrivée du pont, facilitant les communications avec le continent, a favorisé un important essor touristique devenant un haut lieu du tourisme vendéen.

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Cela a provoqué aussi la fuite des jeunes de l’île qui ne trouvent plus, malheureusement, aucun logement à des prix abordables.

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 Suite : Noirmoutier-en-l’Ile