Les Gorges du Verdon sont l’un des sites les plus touristiques de la région PACA. A la frontière des Alpes et de la Provence, les eaux impétueuses du Verdon ont creusé, au cours des millénaires, le plus grand canyon d’Europe !
Imaginez une faille creusée dans la roche calcaire longue d’une trentaine de kilomètres, d’une largeur variant de 6 à 100 mètres, et d’une hauteur dépassant les 700 mètres, par endroit... Le Verdon, affluent de la Durance, parcourt près de 175 km et prend sa source près d’Allos. Il marque la frontière entre le Var et les Alpes de Haute-Provence.
Entre 500 et 1400 mètres d’altitude, le Verdon offre une diversité de paysages assez uniques, de type montagnard ou provençal.
Ce canyon n’a été découvert qu’au XIXe siècle. Depuis il attire des milliers de touristes, avides d’activités nautiques, pédestres...
...mais aussi des amoureux de sites naturels et petits villages perchés, qui ont su garder leur âme provençale. Le village clé est Moustiers Sainte Marie, célèbre pour ses faïences.
C’est à une plongée dans le secret des gorges du Verdon que je vous emmène. La randonnée présentée aujourd'hui, datant de quelques années, se situe dans les hautes gorges, en remontant le Verdon par la D952, à partir du pont du Galetas.
Le sentier des pêcheurs, bien balisé, démarre sur le petit parking du col de la colle de l'olivier, une dizaine de kilomètres après Moustiers Ste Marie, en direction de La Palud sur Verdon. Randonnée relativement courte : 6-7 kms, mais au dénivelé assez important.
Le parcours se fait sur un coteau de chênes vert, bien exposé, à la végétation typiquement méditerranéenne, avec de nombreuses espèces aromatiques.
Partir de la route qui se situe ici à 713 m d'altitude, descendre par le sentier, coté La Palud, pour arriver au bord du lit du Verdon, altitude 479 m. Les vallonnements sont nombreux et le sentier aller, comme celui du retour, jouent aux montagnes russes.
Passant entre les escarpements rocheux, le sentier, nous fait découvrir, à chaque virage, des paysages superbes.
Dès le départ, la descente est raide, le sentier bien balisée, et creusé par les nombreux passages et l'érosion. Le chemin étant très caillouteux, et raide, mieux vaut éviter les simples baskets, ou les tongues !
Nous nous enfonçons dans les gorges, au détour d'un lacet, nous apercevons le Verdon qui s’engouffre dans un passage étroit, avec sa couleur verdâtre si typique.
Le fond de cette vallée profonde, fraîche et boisée, nous emmène au bord du lit de la rivière. Verdon, vient du latin "viridum", qui veut dire : lieu verdoyant. Une algue microscopique est à l'origine de ce vert émeraude. Au bord des berges une pause pique nique s’impose, à l'abri du vent. Le fond des gorges du Verdon est parsemé de galets et de gros blocs de pierre.
Le sentier entame sa remontée, petit à petit il quitte le lit de la rivière pour grimper le long de la falaise. Dans un virage à 180°, un bruit d'eau qui se fracasse nous signale que nous sommes près de la cascade de tuf des Maurins. Le tuf, ou travertin, est le résultat de ce phénomène : roche brune tendre et poreuse formée de restes végétaux, incorporés de calcaire.
Invisible depuis le sentier, il faut en sortir pour voir cette cascade, avec sa petite cavité recouverte de mousse concrétionnée, un coin superbe, à ne pas rater !
Combien de marcheurs, pas assez attentifs, passent à côté sans la voir ?
Des panneaux en limitent l'accès et interdisent de marcher dans le lit du ruisseau, le biotope y est extrêmement fragile et nous sommes en plein coeur de la réserve naturelle de st Maurin.
Après quelques lacets rudes, alternant des montées abruptes et des descentes, nous arrivons au pré Maurin, un lieu serein, qui semble dénoter dans cet univers rude à flanc de paroi.
Il nous permet de reprendre souffle et offre un vue superbe sur une belle partie du canyon.
Devant nous, des falaises percées de grottes avec la cascade haute des Maurins .
Malgré son faible kilométrage, ce sentier semble ne plus finir, montées et descentes se succèdent. On croit arriver à hauteur de la route, mais non, le sentier repart vers le bas, puis remonte (de vraies montagnes russes). Longue ligne droite en forte pente, pour arriver à notre véhicule.
Cette superbe balade à flanc de paroi, de 6.8 km, nous a demandé 2h 1/2 de marche, auxquels il faut ajouter les nombreux et nécessaires arrêts pour admirer le paysage.
Cette petite rando dans un beau décor représente 548m de dénivelé cumulé positif, les 900 derniers mètres présentant un dénivelé de 130m. Dans ce monde minéral, la faune et la flore sont particulièrement riches et remarquables.
Attention : ce parcours appelé sentier des pécheurs, ainsi que le parking de "La Colle de l'olivier", viennent d'être interdit à partir du 1er avril 2017 et débalisé, les propriétaires des lieux ne souhaitant plus d'ouverture au public.
Dans un décor boisé, avec pour toile de fond les collines du Haut Var, le plateau de Valensole ou les gorges du Verdon, dans les parfums de lavande, de thym et de romarin, se trouve une étendue d'eau claire et pure, à la qualité jalousement protégée : le lac de Sainte Croix.
La construction d'un barrage, sur le cours du Verdon, a permis la naissance d'un des plus beaux lacs de Provence.
Sur la route au retour, une visite du village de Moustier ste Marie s'impose, ce sera l'objet d'un autre article.