Le village de Celles, déserté, depuis la mise à l'eau du barrage du lac du Salagou, ses maisons de pierres, en ruine, y font régner une atmosphère mystérieuse !
Ce petit village revient de loin, à la mise à l'eau du lac du Salagou en 1969, il a été vidé de ses habitants.
Beaucoup de gens du pays étaient incrédules !
Comment imaginer faire une réserve d’eau à partir d’un ruisseau avec lequel les habitants arrivaient péniblement à arroser leurs jardins l’été.
Prévoir un tel projet était vraiment une idée complètement farfelue, promise à se voir rapidement abandonnée !
Finalement le projet eu bien lieu, les gens du village de Celles ont été expropiréss, ce qui explique l’abandon de certains terrains et maisons.
Alors qu’en 1968, on pensait qu’il fallait des années pour que la cuvette se remplisse, de violents orages ont suffi pour en remplir preque la moitié, en mars 1969. Le pont qui enjambait la rivière fut recouvert et la route nationale 9 coupée. Ce processus fut si rapide que le lac conserve encore l’intégralité des poteaux téléphoniques, ponts, arbres, vignes et murets engloutis sous les eaux.
De nouvelles fortes précipitations au début octobre 1969 ont poursuivi le remplissage et obligèrent les habitants de Celles à partir définitivement.
En effet, le village devait être submergé par la montée des eaux, mais a été épargné à la dernière minute.
Mais il était trop tard pour les habitants expropriés qui avaient déjà quitté leurs demeures le cœur gros.
Depuis, il a été pillé par des voleurs de pierres, de portes et de volets et il gît là au bord de l'eau, abandonné de ses habitants. Dans ce lieu le temps s'est arrêté définitivement, le jour de la mise à l'eau.
Dès l'origine, une partie des anciens habitants s'est battue pour maintenir le statut de commune à Celles, et a régulièrement entretenu et rénové les bâtiments communaux, non expropriables.
Le village compte 28 habitants, qui ne rêvent que de le reconquérir.
Ils ne baissent, cependant, pas les bras et reviennent souvent voir leur village.
Abandonné depuis la mise en eau, revit pendant l'été.
Et les anciens se retrouvent, comme toujours, au pied de la croix, pour discuter et faire des projets.
Ils rêvent que bientôt ce sera ouvert « chez Gigi » et que le propriétaire pourra tourner sa pancarte.
Le barrage et les aménagements ont été financés par le Département et le Ministère de l’Agriculture. Le premier objectif du barrage était d’utiliser l’eau du lac pour l’irrigation.
Il a été remis en cause, suite aux difficultés agricoles, dûes à la concurrence de fruits et légumes en provenance d’Espagne, d’Italie, de Grèce, du Maroc.
Ainsi le lac s’est tourné, par la suite, davantage vers des activités sportives et touristiques.
Depuis, le barrage (750 ha), joue son rôle de limiteur de crues. En période de sécheresse, il permet également à la Lergue et à l’Hérault de « gonfler » leurs débits afin de favoriser l’irrigation de la vallée.
Qu'il s'agisse de ruffe, de basalte ou de dolomie, ces paysages géologiques variés construisent, avec l'intimité des terres agricoles et la présence du lac du Salagou, une biodiversité unique.
Ce n'est donc guère étonnant si la vallée détient l'un des plus riches sites géologiques d'Europe. Au site paléontologique de la Lieude, tout proche, ont été découvertes des empreintes fossilisées de pas de dinosaures mais aussi des mammifères, laissées il a près de 280 millions d'années sur les boues argileuses. Animaux étranges, rencontrés sur les bas côtés de la route, nous menant au lieu dit la Lieude.
Un énorme mamouth et un crocodile effrayant !
Nous décidons d'aller voir ces empreintes sur le site, protégé par un hangar.
Il est également entouré d'un grillage afin de préserver les empreintes.
Vous croiserez certainement, sur les pentes de ruffes, ces petits ex-voto éphémères calligraphiant des prénoms souvent insérés dans des coeurs. La légende raconte que ces petits cailloux blancs du Salagou murmurent l'amour tendre et interdit de Jeanne, fille de baron, et deBauzille, fils de bûcheron. Cette histoire du XIIème siècle est à l'origine des inscriptions toujours présentes aujourd'hui.
Le lac du Salagou tire son nom de la rivière du Salagou, un affluent de la rivière de la Lergue qui se jette, elle-même, dans le fleuve Hérault.
Vu le débit de la rivière du Salagou en période sèche, il était peu pensable de construire un barrage pour remplir un Lac de 75 Kilomètres carrés !
Mais la particularité de cette rivière est qu'elle peut être presque à sec, à certaines époques, et connaître des crues soudaines les jours de fortes précipitations : un véritable ruisseau méditerranéen !
Dans cette vaste étendue d’eau, au milieu de collines de roches rouges arides, le lac du Salagou offre une extraordinaire palette de couleurs, des combinaisons de plusieurs phénomènes géologiques : le rouge brique des "ruffes", concurrence le noir du basalte, d'origine volcanique, et se marie parfaitement avec les bleus du ciel et des flots.
Digne d'un décor d'Arizona, le lac du Salagou est un site magnifique, pour de pures sensations, au cœur d'un cadre époustouflant ! Vous l'aurez compris, vous trouverez dans cet endroit privilégié, qu'est le lac du Salagou, tous les ingrédients pour satisfaire toutes vos envies de détente, d'aventure ou de contemplation. Mon véritable coup de cœur ! Merci de votre visite et à bientôt pour de nouvelles aventures.
"Vivre L' I.N.S.TA.N.T présent ET PARTAGER LE Regard que nous portons sur le MONDE."
Suite : le lac du Salagou (version noir et blanc).
Gilbert