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A l’origine la petite ville de l'Isle sur la Sorge était une cité de pêcheurs, née des eaux de la rivière de la Sorgue.

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Au moyen âge, il s’agissait d’une véritable île au milieu des marécages, puis, peu à peu, asséchés par le creusement de canaux. 

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Les canaux,  ont servi, autrefois, à la vie quotidienne des habitants : pour apporter l’eau courante dans les couvents et les hospices, pour laver le linge avec de nombreux lavoirs, de tout-à-l’égout pour les eaux usées, de réserve de poissons pour les pêcheurs.

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Depuis une époque reculée, les eaux de la Sorgue ont fourni la force motrice nécessaire à l’artisanat et à l’industrie. Les roues à aubes, munies de pales, fonctionnaient avec la force de l’eau.

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Elles étaient toujours reliées à un moulin et nécessitaient des installations, qui permettront de faire tourner les machines.

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Roues à aube au Partage des Eaux.

Elles avaient également besoin d’un courant assez fort (comme sur une pente), d’où la création de « chutes d’eau » artificielles.

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 oulin Saint pierre des Taillades : Construit en 1859, cet édifice dont la roue demeure la plus grande du département, a un diamètre de 8 m, sa largeur est de 6 m et elle est composée de 24 aubes. Moulin à garance, à l'origine, il devint par la suite une usine hydroélectrique, puis moulin à farine. Sa très belle roue à aubes était actionnée grâce aux eaux du Canal de Carpentras. Actuellement, elle tourne toujours sous l’action des eaux du Canal, mais juste à titre de décoration !

TailladesMoulin de Taillades.

Les roues à aubes avaient permis l’installation de petites industries ( moulin, filature ou autres) : de filatures de laine, de soie, de teintureries, papeteries, moulins à grains et à huile...

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Types de roues hydrauliques que l'on peut rencontrer : les roues au dessus - les roues de poitrine - les roues de côté - les roues en dessous - et la roue au fil  de l'eau. 

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Appelées aussi roues pendantes, les roues en dessous sont  celles qui sont installées à l'Isle sur la Sorgue, elles tirent leur force du choc de l'eau sur les pales.

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- Dès le XIIe siècle, des moulins permettaient de moudre les grains de blé, s’installèrent sur les bords de la  rivière.

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- Au XIIIe siècle, l’industrie drapière, avec les draps appelés « blanquets », fabriqués à L’Isle sur la Sorgue, sont très appréciés. Ce sont les draps pour recouvrir les lits, ce qui équivaut à nos actuelles couvertures.

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- Puis à la fin de l’époque pontificale les moulins à papier, puis la soie et la garance au Thor,  attestaient de la vitalité de ces roues à aubes. La soie engendrant de nouvelles fortunes, l’Isle sur la Sorgue devenait le principal centre lainier du département.

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- Le développement industriel, du XVIIIème siècle, a parsemé la Sorgue de roues à aubes.

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Elles ont évolué au fil du temps et se sont multipliées au XIXe siècle, entre 1810 et 1880, atteignant le chiffre record de 62 roues, dont 49 dans le centre-ville et 17 sur le canal de l’Arquet.

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- Au XXe Siècle, les roues furent progressivement abandonnées, l'électricité, entrainant leur disparition.

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Chaque village avait sa spécialité : à l’Isle sur la Sorgue la filature de soie et les teintureries, au Thor spécialisé dans la Garance et les moulins à farine, et Fontaine de Vaucluse spécialisé dans la papeterie, (voir photo ci dessous).

DSC_0410Roues à aube à Fontaine de Vaucluse 

DSC_8265Roues à aube à Fontaine de Vaucluse.

DSC_8294Moulin à papier à Fontaine de Vaucluse.

En se baladant, de nos jours, le long des canaux, qui ceinturent la ville, de l'Isle sur la Sorgue, on peut encore voir 14 roues pittoresques, disséminées sur les multiples bras de la sorgue, donnant un cachet particulier à cette ville d’eau.

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Les mécanismes des roues dessinent le paysage et témoignent de l’intense activité artisanale, de cette époque, liée à la Sorgue.

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Elles n’ont plus qu’une fonction décorative, offrant un spectacle étonnant, pour le plaisir des promeneurs. Leur lente rotation maintient ce souvenir et confère, à la ville, un charme fou ! 

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Les canaux ont permis d’octroyer, à l’Isle sur la Sorgue, le surnom de « Venise comtadine ».

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 Aménagés en quais, ils sont désormais des lieux de promenade et une réserve pour la faune et la flore.

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Les canards et les cannes, en abondance, côtoient les truites, nageant parmi les longues algues vertes.

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Cette concentration exceptionnelle de roues à aubes,  par leur excellent état de conservation, est une richesse pour la compréhension et la valorisation du patrimoine industriel. 

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Leur fonction ne se résume plus qu'à moudre le temps qui passe, mais elles restent, cependant, le symbole du passé industriel de l'Isle sur la Sorgue. 

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