Après notre périple, en mai, en Italie, retour en France, et passage obligé dans la belle ville de Menton, placée juste à la frontière italienne. C'est une sorte d'amphithéâtre, tapissé de maisons multicolores.
Du fait de son architecture urbaine particulière, bâtie en à pic d’une montagne et plongeant littéralement dans les eaux turquoises de la Méditerranée, Menton offre, aux amateurs de photographie, des prises de vue étonnantes.
Nous avons eu de la chance d'y arriver à la tombée de la nuit, car la journée les places sont très rares, encore en plus en camping car, où tous les parkings nous sont interdits.
La splendeur, de cette ville, se manifeste encore plus au soir, lorsque tout le remarquable patrimoine architectural de la ville, est magnifiquement illuminé. Les Portes Saint Julien et Saint Antoine, ouvrent sur la ville Moyenâgeuse, semblable à un amphithéâtre.
Pour accéder au parvis Saint-Michel, nous prenons, depuis la rue Longue, « les Rampes », en calade. C'est un des hauts lieux de Menton, qui nous réserve de belles perspectives.
Rampes, montant au parvis des 2 églises.
Fontaine dans la montée d'escaliers, montant au parvis.
Rampes, montant au parvis des 2 églises.
Arrivés en haut, après de nombreux escaliers, nous voici projetés devant le parvis Saint Michel : un véritable décor d'opéra en plein air !
Nous sommes plongés directement dans le style baroque, devant nos yeux, un ensemble remarquable ! En haut, sur le parvis, deux églises rapprochées l'une de l'autre :
Rampes, montant au parvis des 2 églises.
- la Basilique Saint-Michel (de 1640) d'abord, la plus vaste, avec son campanile, aux tuiles vernissées, qui était destiné à appeler les fidèles à la prière...
- puis, quelques marches plus haut, la petite chapelle de l'Immaculée-Conception (ou des Pénitents Blancs).
La chapelle de l'Immaculée-Conception.
Les deux sanctuaires arborent, chacun avec fierté, leur clocher couronné d'un lanternon.
Sur le parvis, ainsi que dans les escaliers, nous admirons l'admirable pavement. Il est constitué d’une mosaïque de galets blancs et gris, choisis pour leur forme, dessinant des motifs, aux armes d'Honoré III Grimaldi. Chaque été, un prestigieux festival de musique, fréquenté par les plus grands solistes, est organisé.
Le parvis et son beau pavement de galets.
Sur le parvis, nous pouvons admirer la belle perspective, sur le port de Menton.
Perspective sur le port, depuis le parvis, à la tombée de la nuit.
Après être restés quelques temps à admirer cette place magnifique, aux deux églises, nous découvrons, ensuite, les rues étroites, de Menton. Un peu effrayant, au soir, quand on se retrouve, seul, dans ces ruelles obscures et désertes.
C'est un véritable labyrinthe de maisons colorées, qui dévalent du château, jusqu’à la mer, et le vieux port.
Derrière les façades ocres, les passages voûtés, les ruelles étroites, qui tombent en cascade vers la mer et les placettes fraîches : bât le cœur historique, de la cité.
Les maisons multicolores, aux façades très resserrées, et aux persiennes tamisant la lumière, préservent l’intimité des habitants, ainsi que des assauts du soleil.
Elles ont été construites sur les différents niveaux de la colline, dans le sens de la verticalité.
En haut, le château des seigneurs domine le site. Il représente la défense et la protection avec ses remparts, ses tours et sa forteresse. On y trouve, aussi, le cimetière du Vieux-Château, dernière villégiature d’aristocrates russes et britanniques. Il offre un point de vue sublime, sur la ville, la mer, l’Italie et les montagnes.
- Le long des avenues de la "ville nouvelle", qui s’est étendue vers l’ouest au fil des années, des rangées de bigaradiers bordent les palaces de la Belle Époque. Des architectes de talent y ont laissé leur empreinte.
Jardins et ronds-points fleuris, ponctuent la promenade, jusqu’au centre-ville animé où se concentrent boutiques et restaurants.
Ici, il faut marcher le nez en l’air pour découvrir les frises qui ornent le haut des façades.
- La Fontaine de la place des Logettes : qui a été construite en 1779, à l’occasion de la première amenée d’eau à Menton, primitivement placée près de la porte Saint Antoine, a été transférée à son emplacement actuel en 1854.
- Le Bastion, fortin du XVIIème siècle, inséré dans la jeté du port, fut bâti pour défendre la ville. Jean Cocteau le restaura et le décora pour abriter ses oeuvres.
la ville de Menton, non loin de Nice et Monaco, connaît un microclimat tout à fait particulier qui lui a offert la possibilité d’axer son économie sur la culture du citron. Ce qui lui a logiquement valu son surnom de « ville du citron ».
Elle organise d’ailleurs depuis 75 ans la Fête du Citron au mois de février, manifestation émaillée d’expositions de constructions en agrumes, de corsos diurnes et nocturnes, de bals, concerts, d’un carnaval mais aussi de jardins de lumière agrémentés d’animations en tout genre…
- Histoire : Bien qu'occupé depuis des siècles, le littoral mentonnais fut abandonné à la chute de l'Empire romain pour n'être réinvesti qu'au 10e siècle. Pendant longtemps quelques mouillages de fortunes suffirent aux besoins des pêcheurs. La petite cité construite sur un promontoire rocheux appartient jusqu’en 1346 à la famille génoise des Vento, puis aux Grimaldi, seigneurs et princes de Monaco.
Jusqu'au 19e siècle, aucun port digne de ce nom ne permettait de recevoir des bateaux à Menton. Tout change en 1869 avec la construction d'un port adapté au nouvel essor de la ville. Traditionnellement liée à la culture des agrumes, les fameux citrons de Menton, le développement du chemin de fer, à la fin du 19e siècle, réoriente son économie vers le tourisme hivernal.
Russes, Anglo-Saxons, une clientèle huppée vient à Menton pour les vertus de son climat et pour sa lumière. Les princes élèvent, en retrait de la mer, de beaux hôtels hivernaux aux noms séduisants : le "Winter Palace", le "Riviera Palace". D’inspiration orientale, dans la pure tradition coloniale, ces grands palaces font de Menton une station balnéaire recherchée, d’autant que le chemin de fer est apparu.
Conclusion : Menton est le lieu parfait pour sa douceur de vivre. Avec la montagne, servant d’écrin à sa splendeur, c'est une destination authentique et généreuse, comme son citron...
Une perle de la Méditerranée aux couleurs acidulées, à savourer, sans modération !
Suite : Monaco (et son beau jardin des plantes)
Après deux grandes semaines de vagabondages le long des côtes de Bretagne nord, retour at home et lecture des articles publiés par mes aminautes.
Belles vues de Menton au soleil couchant ...
Bonne journée