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On poursuit notre visite virtuelle, toujours direction la Camargue, pour découvrir aujourd’hui des maisons,  empreintes d’histoire, au charme fou ! 

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Elles sont très nombreuses, à la périphérie de Sainte Marie de la Mer.

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Ces maisons de gardians, ou « chaumières de Camargue, habitat traditionnel, typique des Saintes-Maries, possèdent des toits très particuliers, faits de roseaux : la Sagne. C'est un matériau, bon marché, que l'on trouve à profusion dans les régions marécageuses. DSC_8678

Les roseaux sont cousus au fil de fer sur la charpente. Quand la couverture est terminée, on étend sur le faîte un mortier de ciment et de chaux. 

 

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Sur la partie ronde de la toiture, qui se termine en cône, on laisse dépasser une travette qui recevra des cornes de taureau ou une barre transversale pour former la croix de la cabane. Cet appendice sert à éloigner la foudre et à amarrer la cabane : en cas de grand vent, on y noue une corde que l’on attache à une pierre au sol.

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Nous savons qu'au Moyen Age la plupart des maisons des Saintes-Maries-de-la-Mer étaient entièrement en bois et en roseau. Elles nécessitaient un réel savoir-faire des artisans..

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Elles se situaient, souvent, au milieu des étangs et accueillaient, jadis, les gardians : éleveurs de chevaux et de troupeaux camarguais. 

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Ces "cabanes" étaient le logement typique des ouvriers camarguais, du 19e s., de condition modeste : pêcheurs, bergers, vanniers, gardians, ouvriers des salins et de l'agriculture .

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Dans un pays sans pierre, on était un peu forcés d'utiliser les matériaux essentiellement végétaux trouvés sur place : l’orme, le saule et le roseau.

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Seuls les mas étaient à cette époque construits dans des matériaux nobles comme la pierre. Ils étaient construits, à grands frais, en pierres, parfois prélevées dans des ruines gallo-romaines ou médiévales, venues le plus souvent des carrières de Fontvieille ou de Beaucaire.

Mas

Bâties à partir de matériaux périssables ces « cabanes » ont presque toutes disparu du paysage, laissant place à des variantes plus modernes, du début du 20e  siècle, construites cette fois-ci avec un faîtage en ciment et des murs maçonnés et blanchis à la chaux.  

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Ces maisons à l’architecture typique constituent une véritable richesse dans le patrimoine historique des Bouches-du-Rhône. A l'origine, destinées au personnel agricole, aux bergers, ou aux gardians, elles sont aujourd'hui des résidences souvent luxueuses (auberges, hôtels...).

 

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Les toitures, protégés par une croix, sont à deux versants. A cause de la violence du mistral, la face exposée au nord est arrondie afin de donner moins de prise au vent. La face sud est verticale.

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On peut y installer aisément une tonnelle pour se protéger contre les grosses chaleurs l'été.

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Avec une hauteur de 7 mètres sous faîtage, elles offrent des intérieurs spacieux et des volumes atypiques.

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Une hauteur de faîtage choisie pour offrir une pente de toit suffisante à l’évacuation des eaux de pluie. 

Maison camarguaise

 

Le petit nombre et l'étroitesse de ses ouvertures, qui parfois se limitent à une porte, l'enduit blanchi qui recouvre ses murs et une partie de sa toiture, la protègent du soleil.

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Les routes camarguaises nous ont, également, offert de jolis paysages, de belles rencontres animalières, comme de jolis roulottes de gitans. 

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DSC_8591Roulottes de gitans.

Suite : la Draille des 5 Gorges.