Petit tour du côté du site de la Capelière, situé au bord de l’étang de Vaccarès.
L’Etang de Vaccarès est le plus vaste étang de la Camargue : plus de 6 500 ha de superficie et 12 km de long, sans que sa profondeur n’atteigne jamais plus de 2 mètres.
Surnommé la Grand Mar, il est entouré par le Petit Rhône, le Grand Rhône et la mer.
C’est le Paradis des animaux et des amoureux de la découverte : faune, flore…
Le site de la capelière a été ouvert en 1979, dans un ancien mas camarguais, entouré de marais. Il permet de nous faire découvrir la biodiversité du delta, au travers :
- d’un centre d’information et d’observation de la nature, en Camargue,
- d’une exposition permanente sur la nature, en Camargue, ainsi qu'une boutique naturaliste,
- d’une salle de projection,
- de 4 observatoires de la faune des marais.
- d’un sentier nature présentant les différents paysages de Camargue (forêt, pelouse, sansouire et roselière) :
- Les forêts : Le boisement de la Capelière est un vestige des ripisylves qui se sont développées sur un ancien tracé du Rhône. Il est constitué essentiellement d’ormes champêtres, de peupliers blancs, de frênes à feuilles étroites, d’aulnes glutineux et de saules blancs. Les ripisylves sont utilisées par l’avifaune pour la nidification (hérons, rapaces, passereaux, cigognes)
- Les pelouses : autrefois étendues, elles ont beaucoup régressé avec le développement de la riziculture.
Une cigogne prise en photo sur le site.
Ces pâturages accueillent une flore très diversifiée, composée de trèfles, lotus, chiendents... Même si leur régression est aujourd’hui contenue, les pelouses font partie des milieux qui ont le plus perdu de surface depuis 50 ans. C’est un habitat riche et diversifié, très utilisé par la faune (insectes et reptiles) et qui accueille une flore diversifiée.
Là où elles subsistent, les pelouses contribuent magnifiquement à la qualité des paysages camarguais : floraison de narcisses en hiver, de pâquerettes et iris, au printemps, de saladelles en été.
- Les sansouires : ces steppes rougeoyant à l’automne sont peuplées de plantes adaptées aux milieux salés : les salicornes. Ces plantes tempèrent les effets du sel sur leur organisme en se gorgeant d’eau, d’où l’aspect charnu de leurs rameaux. Salée, desséchée en été et inondée l’hiver, la sansouire est un milieu contraignant.
Elle est floristiquement pauvre, mais d’une grande originalité, tant paysagère que biologique. Partout mises en culture, les sansouires sont en voie de raréfaction sur le pourtour méditerranéen. En Camargue, les plus belles étendues sont aujourd’hui protégées.
- Les roselières : sont l’apanage des marais, zones d’étangs et autres cours d’eau, dont elles contribuent à façonner les paysages.
Ces milieux sont indispensables au développement et à la survie d’une partie de la biodiversité animale des zones humides. L’intérêt est très fort pour la reproduction d’oiseaux, comme : les Butors étoilés, les hérons pourprés, et les passereaux.
- Les marais : Deux marais d’eau douce de 1.5 ha chacun sont présents sur le site. Leur flore est constituée d’herbiers communs (potamots, myriophylles) appréciée par la faune aquatique mais surtout important dans le nourrissage des anatidés.
En effet, en hiver, ils attirent d’importantes populations d’oiseaux, en tant que zones de repos.
Il s’agit également du point d’intérêt majeur du public, qui jouit d’observatoires permettant de profiter de la richesse avifaunistique du site.
La composition des marais varie selon la hauteur de l'eau, l'importance des périodes d'assèchement, et le taux de salinité.
L'accès au sentier est payant : (3 € par personne). Site très intéressant, qui abrite, sur 27 hectares, un condensé d’habitats naturels, caractéristiques de Camargue. A voir absolument !