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Lors de notre petit séjour, dans la région de Hyères, nous avons eu l’idée d’aller faire le parcours de découverte de l’un des espaces les plus remarquables du littoral varois : le site protégé des Salins. Nous y découvrons l’histoire du sel, et pouvons y observer les oiseaux, et la flore emblématique.

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À ce patrimoine écologique, remarquable, s’ajoute une histoire de plus de 2000 ans, avec des origines remontant à l’Antiquité.

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Témoin de l’exploitation salinière passée, le site a d’ailleurs conservé de nombreux ouvrages, uniques en France. 

le-tympan-des-Pesquiers-qui-servait-a-relever-les-niveaux-d-eau-restaureTympan qui servait à relever le niveau d'eau.

Autrefois Giens était une véritable île, qui a été, par la suite, reliée au continent par des cordons de sables (tombolos), entre lesquels s’étendent des lagunes, exploitées comme marais salants. 

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Ces salins  sont divisés en deux zones humides :

- Les Vieux Salins : Situés en bordure de la rade d’Hyères (350 ha), ils dateraient du Xe siècle, et sont composés de plusieurs exploitations, regroupées au cours du XIXe siècle.

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-  Les salins des Pesquiers : sur la presqu’île de Giens,  (550 ha), plus récents. Datant de 1848, ils ont connu l’ère de la mécanisation. Ils sont au milieu du double cordon de sable, de la presqu’île de Giens

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Dans ces zones humides, on produisait, autrefois, différentes sortes de sels : de salaison, de table, pour le salage des routes, le tannage des peaux, etc… 

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L’exploitation du sel, fut active de 963 après J.C. Concurrencés par la production en Camargue, et l’entretien trop coûteux, la production de sel sur Hyères a fini par décliner, et définitivement cesser en 1995,  pour laisser place à un espace réservé à la protection de la flore et de la faune.

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Dans ce paysage d’une beauté exceptionnelle, au patrimoine écologique exceptionnel, vivent plus de 250 espèces d’oiseaux et 300 variétés de plantes. 

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La faune et la flore sont particulièrement riches aux alentours des salins. L’oiseau emblématique est le flamant rose dont la couleur du plumage provient du béta-carotène, présent dans son alimentation.

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Dans ces lieux de repos, ils se nourrissent d’algues rouges et de petites crevettes, de type artémia salina. 

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Les Flamants roses, où de nombreux visiteurs ne viennent ici que pour l’admirer, ne nichent pas sur les salins d’Hyères, malgré la mise en place d’îlots et la construction de nids artificiels pour les inciter à s’installer. 

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Leur seul site de nidification, français, se situe en Camargue.

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En hiver, les salins accueillent une importante population de canards qui trouve, sur les salins, les ressources nécessaires en cette période hivernale.

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Les Aigrettes et les Hérons cendrés sont des hôtes réguliers du site. Ils se concentrent souvent autour des entrées d’eau où la pêche est plus facile.

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Le fonctionnement des salins : consiste à concentrer la teneur en sel, au maximum, par évaporation : sur 1 000 litres d’eau de mer qui pénètrent sur un salin, 110 litres arrivent transformés, soit 90% d’évaporation.

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Des canaux d’alimentation sont régulés par des portes martelières, tandis que d’autres ouvertures font passer l’eau dans différents partènements. (voir schéma ci-dessous) 

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Un saunier se charge de la conduite des eaux, il amène  l’eau de mer sur le salin pour favoriser l’évaporation et permettre la cristallisation du sel. Les autres employés (saliniers), s’occupent des récoltes, du transport et du conditionnement. 

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Ces tas de sel cristallisé sont spectaculaires, et ressemblent à des montagnes de charbon dans les mines du nord, mais à l'opposé, blanches.

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